État de siège en Ituri et au Nord-Kivu : Rose Mutombo et Bintou Keita optent pour un système d’alerte pour faire respecter les droits de l'homme

Pancarte de signalisation sur la route Beni-Kasindi/Ph droits tiers

La ministre d'Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo a échangé jeudi 20 mai 2021 avec la Représentante spéciale du secrétaire générale des Nations-Unies en RDC, Bintou Keita. Les deux personnalités ont décidé de travailler ensemble pour faire respecter les droits de l'homme dans le cadre de l'état de siège proclamé par le Chef de l'État dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu.

« Nous avons discuté notamment de comment dans le contexte de la mise en œuvre de l'état de siège on va faire en sorte que la question des droits de l'homme soit respectée et qu'on ait des systèmes d'alerte pour pouvoir gérer ces questions en collaboration. Et puis nous entamons bientôt les descentes sur terrain pour continuer à travailler ensemble », a dit la cheffe de la Monusco au sortir de l'audience avec Rose Mutombo.

Les questions liées à la chaîne pénale (traitement des détenus, leurs droits et leurs conditions de vie), la gouvernance étaient également abordées au cours de cet entretien.

« On a eu un excellent entretien avec un engagement de part et d'autre de collaborer sur les priorités définies dans le programme d'actions du gouvernement. Madame le Ministre nous a indiqué ses priorités parmi lesquelles l'aspect des prisons, donc la gestion des services pénitentiaires puisqu'on dit dans la manière dont on traite les personnes qui sont en prison ça reflète aussi l'image du pays », a-t-elle ajouté dans son compte rendu.

L’état de siège est entré en vigueur depuis le 6 mai dernier dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Cette mesure décrétée par le Chef de l’Etat vise à faire face aux violences armées persistantes qui menacent la stabilité du pays entier, disait Félix Tshisekedi.

Clément Muamba