Global Witness accuse une agence congolaise d’avoir monté une campagne de diffamation en ligne suite à la publication de l’enquête sur les activités de Dan Gertler

ACTUALITE.CD

Global Witness accuse l’agence de communication CMCT de participer à une campagne de diffamation en ligne lancée suite à la publication de l’enquête Des sanctions, mine de rien, conduite en partenariat avec la Plateforme de Protection des Lanceurs d'Alerte en Afrique (PPLAAF) et plusieurs médias. 

Cette opération de communication aurait été montée à la suite de la publication du rapport qui révélait des preuves indiquant que l’homme d’affaire Dan Gertler avait utilisé un réseau de blanchiment d'argent international pour tenter d'échapper aux sanctions américaines et de poursuivre ses activités en RDC. 

Global Witness est parvenu, dit-il, à établir le lien entre au moins dix faux comptes Twitter faisant partie d’un réseau impliqué dans la campagne de diffamation. 

« Les données obtenues par des techniques ‘open source’ (OSINT) indiquent que certains comptes, prétendument alimentés par de simples citoyens congolais, ont été créés à quelques minutes d'intervalle à l'aide de photos tirées de banques d’images et d'adresses e-mail liées à l’entreprise », dit l’ONG.

« Les liens que nous avons révélé entre l’entreprise de relations publiques associée à l’élite politique et économique congolaise et la campagne de diffamation à l’encontre de Global Witness et de nos partenaires suggèrent une tentative planifiée de nous réduire au silence et de détourner l’attention des allégations formulées de notre enquête, Des sanctions, mine de rien. Global Witness ne se laissera pas décourager et compte poursuivre sa mission de journalisme d’investigation dans l’intérêt du public », a déclaré Louis Goddard, chargé en enquête sur les données à Global Witness.

Il ajoute:  « Cette campagne de désinformation envoie également un message inquiétant à la société civile et aux activistes congolais, qui continuent de prendre d'énormes risques pour lutter contre la corruption. Les méthodes utilisées par cette agence de communication sont grossières, mais leurs conséquences sont on ne peut plus réelles, particulièrement pour les lanceurs d'alerte concernés, Gradi Koko Lobanga et Navy Malela Mawani. » 

Les efforts de la rédactions de contacter l’agence pointée du doigt sont restés vains.