Procès Rossy Mukendi: la famille invite la Haute cour militaire à fixer l'affaire en appel pour une issue définitive du dossier

Procès Rossy Mukendi/Ph ACTUALITE.CD

La famille de Rossy Mukendi avait interjeté appel contre l’arrêt de la cour militaire au sujet du montant de 125 000 USD alloué à titre de dommages-intérêts par la cour militaire dans son arrêt du 10 janvier 2022. Les parties civiles, lors de leurs plaidoiries, avaient sollicité 11 millions USD pour réparation des préjudices subis. C'est pourquoi la famille invite la justice militaire à appliquer le principe de « célérité » en fixant l'affaire pour avoir une décision définitive.

"Le dossier physique opposant le ministère public et les parties civiles mère et enfants, frères et sœurs de Rossy Mukendi Tshimanga contre Carine Lokeso et le brigadier en chef Tokis Kumbo est bel et bien arrivé à la Haute cour militaire depuis le 8 mars dernier. Mais ça traîne maintenant au niveau de la Haute cour militaire pour que ce dossier puisse être fixé. Le dossier pénal bénéficie du principe de célérité. Il y a de cela plus de quatre ans depuis que Rossy Mukendi est mort; la famille attend l'issue définitive de ce dossier pour que justice soit faite. Nous demandons aux autorités militaires judiciaires de bien vouloir faire application du principe de célérité pour que ce dossier soit fixé dans le plus bref délai", s'est indigné à ACTUALITE.CD Arsène Tshimanga, jeune frère de Rossy Mukendi. 

Pour la famille, le montant de 125 000 USD "ne permettra pas à la famille de bien prendre soin des enfants de Rossy Mukendi et il est moins significatif par rapport au préjudice subi ".

Lors des conclusions des parties civiles, la famille Rossy Tshimanga avait sollicité une somme de 11 millions USD de dommages et intérêts. La commissaire supérieure Carine Lokeso a été condamnée avec un de ses gardes, Tokis Kumbo  à la servitude pénale à perpétuité le 10 janvier dans le procès sur le meurtre de l’activiste Rossy Mukendi. 36 ans, Rossy Mukendi, initiateur du Collectif 2016, avait été tué par balle le 25 février 2018 alors qu’il participait à une manifestation appelée par les laïcs catholiques pour exiger des élections crédibles. Licencié en relations internationales à l’Université pédagogique nationale (UPN), il était aussi assistant dans la même université.

Ivan Kasongo