Athlétisme: Mujinga Kambundji sacrée championne du monde en salle du 60 m 

Mujinga Kambudji
Mujinga Kambudji

Mujinga Kambundji a créé la sensation aux Mondiaux en salle d'athlétisme en étant sacrée sur le 60 m, vendredi à Belgrade, obtenant ainsi le premier grand titre de sa carrière dans un chrono exceptionnel de 6 sec 96 qui la propulse au quatrième rang du bilan de l'histoire. Elle née d’une un père congolais et d'une mère bernoises.

On attendait la Polonaise Ewa Swoboda, arrivée en Serbie avec le temps le plus rapide de l'année (6 sec 99), ou comme toujours les Américaines ou les bolides venus de la Jamaïque. Mais c'est Kambundji qui a coiffé tout le monde sur la ligne d'arrivée, au prix d'un départ supersonique. 

Le deux représentantes US, Mikiah Brisco (2e en 6 sec 99) et Marybeth Sant-Price (3e en 7 sec 04), et Swoboda, plantée dans les starting blocks et seulement 4e (6 sec 99), n'y ont vu que du feu. 

L'exploit est immense de la part de Kambundji, jusque-là abonnée aux accessits (3e sur la distance aux Championnats du monde en salle en 2018 et médaillée de bronze sur 200 m aux Mondiaux de Doha en 2019): personne n'avait couru aussi vite depuis mars 1999. 

Celle qui est originaire du canton de Berne devient ainsi à 29 ans la quatrième performeuse de tous les temps à égalité avec la Jamaïcaine Merlene Ottey et la Grecque Ekaterini Thanou. Une consécration inattendue dont elle a eu du mal à prendre la mesure, quelques minutes après la course.   

"Je n'étais pas sûre du tout d'avoir gagné, a-t-elle déclaré. J'ai vu que la caméra se concentrait sur moi, alors j'ai pensé que peut-être je l'avais emporté. Ensuite, j'étais vraiment heureuse de voir que j'avais gagné. Je savais que l'or se jouerait sous les 7 secondes mais je me sentais capable de battre mon record personnel. Je n'aime pas trop partir du couloir 8 mais je suis restée concentrée sur moi-même."

- La déception Pontvianne -
Il n'y aura en revanche pas de surprise à attendre du 400 m où on se dirige tout droit vers un duel de très haut niveau samedi entre la double championne olympique Shaunae Miller-Uibo et la prodige néerlandaise Femke Bol (22 ans), spécialiste du 400 m haies (en bronze aux JO de Tokyo en 2021, 3e performeuse de l'histoire et détentrice du record d'Europe en 52 sec 03). 

Si Miller-Uibo s'est baladée en séries et en demi-finales (51 sec 38), la coureuse batave s'est fait une petite frayeur en chutant à l'arrivée de sa demi-finale, conclue à la 2e place (51 sec 28) derrière la Jamaïcaine Stephenie Ann Mcpherson (51 sec 26).   

La logique a été également respectée à la longueur, largement dominée par le vainqueur des JO, Miltiadis Tentoglu. Le Grec s'est imposé en réussissant le meilleur saut de l'année (8,55 m). 

AFP avec ACTUALITE.CD