RDC : devant leurs épouses, Félix Tshisekedi réitère son engagement à ne ménager aucun effort pour améliorer les conditions de vie de militaires et leurs familles

Accompagné de son épouse, Félix Tshisekedi a offert dimanche, 25 décembre au chapiteau de la Cité de l'Union Africaine, un dîner en l'honneur des épouses de militaires FARDC engagés au front dans la protection de l'intégrité territoriale. En sa qualité de commandant suprême des FARDC et de la PNC, Félix Tshisekedi a exhorté les femmes de militaires à plus de courage tout en réitérant son engagement à ne ménager aucun effort pour améliorer les conditions de vie de militaires et de leurs familles.

À cette occasion, il a salué et encouragé les forces de l’ordre et de sécurité, à travers les épouses de militaires de toutes les unités représentées, pour le travail réalisé dans la défense du pays et de son intégrité.

" Aujourd'hui premièrement, c'est votre jour, Joyeux Noël à vous ainsi qu'à vos familles. Malheureusement, il n'y avait moyen de vous voir tous, mon souhait était de voir aussi vos enfants ici mais ce n'est pas un problème, nous allons penser à eux d'une autre manière lorsque vous rentrerez à la maison. Deuxièmement, je voulais encore vous rappeler la promesse faite devant nos Forces Armées de la République Démocratique du Congo lors de la visite des nouvelles recrues à Kitona, je leur avais dit, nous avons un grand respect pour eux, qu'ils se concentrent seulement sur leur travail, tout ce qui concerne leurs familles devient ma préoccupation, les problèmes de familles de nos forces armées de la République me concernent, vos douleurs, souffrances, tout ce que vous aurez comme problème doivent me parvenir, c'est à moi de les arranger et trouver des solutions, les papas doivent se concentrer sur ce qui se passe au front, dans leur travail. Nous n'allons pas les abandonner, ils seront plus comme des orphelins ", a dit Félix Tshisekedi dans sa brève intervention en Lingala devant le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, le chef d'État major général des FARDC, Christian Tshiwewe et d'autres personnalités civiles et militaires. 

Pour Félix Tshisekedi, s'il y a encore des patriotes en RDC, il faudra les trouver dans les rangs des FARDC. À l'en croire, cet échange se passait aussi à l'intérieur du pays avec des épouses des militaires au front. 

" Nous ne voulons plus la misère de nos Forces Armées, je l'ai toujours dit dans notre pays, s'il y a encore des patriotes, ils sont dans les rangs des FARDC, des personnes qui ont accepté de mourrir, se battre pour la défense de la patrie, ils partent au front sans savoir dans quelle condition va rester sa femme et ses enfants, c'est pourquoi je m'étais dit, je devrais montrer un signe, les femmes et épouses de nos militaires au front doivent venir pour partager avec moi le repas de la Noël, cet exemple ici à la Cité de l'Union Africaine se fait également en ce moment à Bunia (Ituri), Beni (Nord-Kivu)et Goma (Nord-Kivu) ", a ajouté Félix Tshisekedi. 

La partie Est de la République fait face à l'activisme des groupes armés locaux et étrangers depuis plus de 20 ans déjà. A celà s'ajoute la résurgence des rebelles du M23 depuis l'année dernière dans la province du Nord-Kivu.

Depuis la relance de son offensive en octobre, la rébellion du M23 a conquis de vastes pans du territoire du Nord-Kivu, province congolaise frontalière du Rwanda, entraînant une brutale montée de tension entre Kinshasa et Kigali. Kinshasa accusant Kigali de soutenir activement le M23 et de combattre à ses côtés, les relations entre les deux voisins sont exécrables et l'ambassadeur rwandais a été expulsé par la RDC. Kigali dément ces accusations.

Parmi les différentes initiatives lancées pour tenter de résoudre la crise dans l'est de la RDC, a été décidé, sous l'égide du Kenya, la mise en place d'une force régionale, l'EAC. Un sommet a également été organisé fin novembre à Luanda, en Angola. Le rapport final de cette réunion, qui rassemblait la plupart des chefs d'Etat de la région, ordonnait un cessez-le-feu et le retrait du M23 des zones conquises. Ces déclarations sont rentrées sans effet.

Clément MUAMBA