Kwilu: Les députés provinciaux exigent le retrait de la décision de Jacquemin Shabani suspendant l'élection du bureau de l’assemblée provinciale

Siège de l'Assemblée provinciale du Kwilu/Ph ACTUALITE.CD

Les députés provinciaux du Kwilu montent au créneau après la décision du Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, de suspendre l'élection du Bureau définitif de l'Assemblée provinciale du Kwilu. Dans une déclaration commune, ils dénoncent l'ingérence du ministre de l'Intérieur dans les affaires relevant de "l'organisation interne de l'Assemblée provinciale" du Kwilu. Ils rappellent que "l'élection du Bureau définitif d'une assemblée provinciale ne dépend nullement de la volonté ou du caprice de la Ceni".

Les élus du Kwilu insistent également sur le fait qu’en 2024, la seule condition pour organiser cette élection était la reprise des élections à Masi-Manimba, afin de permettre à l’Assemblée provinciale de se compléter, soit 47 élus, avec les 8 nouveaux députés provinciaux.

Ils ont exigé "le retrait pur et simple par le VPM de l'Intérieur de la décision sus-évoquée, la publication, sans délai, par la Ceni, du calendrier des élections des sénateurs, Gouverneur et Vice-gouverneur qui, en réalité, ne coûtent pas grand-chose. Ils ont également souligné la nécessité pour la province du Kwilu de voir ses élus, sénateurs, participer dès la session parlementaire de mars 2025, au Sénat."

À trois ans et demi de la fin de la législature, les institutions provinciales ne sont toujours pas renouvelées dans la province du Kwilu. Cette situation remonte à une crise lointaine. L'annulation, en janvier 2024, des résultats des élections législatives à Masi-Manimba a été le point de départ. L'élection des 8 élus de ce territoire était la condition posée par la Ceni avant l’organisation de l’élection du Bureau définitif de l'Assemblée provinciale, des sénateurs et des gouverneurs.

Reportées à trois reprises, ces élections ont eu lieu le 15 décembre dernier, apaisant quelque peu la situation politique en province. Toutefois, les mandats de ces élus validés en février dernier ne semblent pas avoir permis une évolution significative. Récemment, la Ceni a publié un communiqué invitant l'Assemblée provinciale à surseoir le processus de l'élection de son bureau en attendant la publication du calendrier des élections des gouverneurs et des sénateurs, après le financement des opérations par le gouvernement central.

Une profonde incertitude continue de planer, et l’avenir politique de la province reste incertain.

Jonathan Mesa