Un an après la prise de Bunagana: Le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait ajouter les dirigeants de la rébellion ainsi que des responsables rwandais à la liste des cibles des sanctions, insiste HRW

Les combattants du M23 à Kibumba
Les combattants du M23 à Kibumba

Cela fait un an jour pour jour que le M23 soutenu par l’Armée rwandaise contrôle la cité douanière de Bunagana (Nord-Kivu). Ni les FARDC ni la force régionale de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) ne sont parvenues à déloger les insurgés et leurs alliés, un statu quo qui inquiète à six mois des élections générales. 

Ce mardi, Human Right Watch (HRW) rappelle que le M23 n’en serait pas là s’il n’avait pas été soutenu par un pays voisin de la RDC. L’armée rwandaise a déployé des troupes dans l’est de la RD Congo pour fournir un soutien militaire direct au M23, l’aidant à étendre son contrôle sur le territoire de Rutshuru ainsi que sur le territoire de Masisi voisin, constate l’ONG qui demande au Conseil de sécurité des Nations Unies d’ajouter les dirigeants du M23, ainsi que les responsables rwandais qui soutiennent ce groupe armé responsable d’abus, à la liste des cibles des sanctions du Conseil.

« Les meurtres et viols commis sans relâche par le M23 sont favorisés par le soutien militaire que les commandants rwandais apportent au groupe armé rebelle », a affirmé Clémentine de Montjoye, chercheuse au sein de la division Afrique à Human Rights Watch. 

« La RD Congo et le Rwanda ont tous deux l’obligation de traduire en justice les commandants du M23 pour leurs crimes, ainsi que tout responsable rwandais qui les soutient », a-t-elle ajouté. 

Human Rights Watch affirme avoir documenté des crimes de guerre commis par les forces du M23.

Ces violences interviennent près de deux semaines après la signature par la RDC et la Cour Pénale Internationale d’un memorandum of understanding. Les deux parties se sont engagées à réaliser une cartographie conjointe (RDC-CPI) des crimes commis sur le territoire congolais.

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