A la suite du refus de l'hôtel de ville de Kinshasa de la tenue ce samedi 17 juin du meeting de l’opposition à la Place Sainte Thérèse, Martin Fayulu, Moise Katumbi, Delly Sesanga et Matata Ponyo ont accepté de reporter leur activité politique au 24 juin prochain, date proposée par le gouverneur Ngobila.
Mais les opposants ont tout de même dénoncé l’interdiction de cette manifestation.
“Nous sommes dans une nouvelle forme de dictature où on impose ce qu'on veut à près de 100 millions d'habitants et c'est regrettable pour un pouvoir qui se déclare être d'un Etat de droit”, a indiqué Matata Ponyo qui a parlé au nom du G4 lors d’un point de presse ce vendredi.
Et d’ajouter: “Comment quatre partis politiques demandent trois semaines avant l'organisation d'un meeting et on vient répondre la veille en disant "avant vous, quatre semaines avant, il y avait une autre demande". C'est fallacieux”.
Le meeting de l’opposition est donc reprogrammé pour le 24 juin à la Place Sainte Thérèse dans la commune de Ndjili.
“Ceux qui disent que l'opposition est faible, c'est eux qui sont faibles parce qu'en réalité s'ils n'avaient pas peur, ils n'allaient pas nous interdire de tenir un meeting, ce n'était pas une marche. Nous allons observer ce pouvoir qui nous impose le 24 juin”, a conclu Matata Ponyo.
Par ailleurs, l'hôtel de ville de Kinshasa n’a pas pris acte de l’organisation d’une marche le 21 juin prochain.
Cette manifestation devrait suivre l’itinéraire ci-après: elle irait "du quartier 3 dans la commune de Masina en passant par le Boulevard Lumumba pour chuter à la place Saint Raphael 1ere rue Limete".
“Me référant à l'article l°, premier tiret de l'ARRÊTÉ N°SC/329/CAB/GVK//2021 du 30 septembre 2021 portant interdiction des manifestations publiques dans certaines zones dans la Ville de Kinshasa, je ne saurai prendre acte de votre activité, pour le fait que l'itinéraire retenu touche une zone neutre”, a écrit Gentiny Ngobila aux opposants.
Ces évènements interviennent dans un contexte politique tendu. Moise Katumbi a vu son bras droit, Salomon Idi Kalonda, arrêté et ses maisons perquisitionnées. De son côté, Matata Ponyo rapporte que son frère a été tabassé pour le simple fait qu’il porte son nom. De plus, en dépit de la protestation de l’opposition, les deux chambres du parlement ont voté la loi sur la répartition des sièges.
Clément Muamba