La République Démocratique du Congo s'apprête à organiser son 4e cycle électoral depuis l'institution de la nouvelle constitution de 2006. Cette question a été également abordée lors du 43e sommet ordinaire des Chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) tenu jeudi 17 août 2023 à Luanda en Angola.
"Le Sommet a noté la volonté des États membres qui organiseront des élections au cours de l'année, à savoir la République du Zimbabwe en août, le Royaume d'Eswatini en septembre, la République de Madagascar en novembre et décembre, la République démocratique du Congo en décembre et la République du Sud de l'Afrique en 2024 et le Botswana en 2024 et a souhaité aux États membres des élections pacifiques", rapporte le communiqué final des travaux.
À moins de cinq mois de ce grand rendez-vous pour les congolais qui doivent choisir ses nouveaux pour le prochain mandat de 5 ans (2023-2028), la tension est vive entre l'opposition et le régime de Félix Tshisekedi. L'opposition ne cesse d'accuser le pouvoir de rétrécir l'espace démocratique avec des arrestations et interdiction des manifestations. Deux formations politiques de l'opposition à savoir le camp de Martin Fayulu et Joseph Kabila ne prennent pas part au processus électoral en cours. Si pour le premier, il faudra un nouvel audit du fichier électoral pour revenir au processus, le second veut encore un peu plus en appelant à la mise en place d'une nouvelle CENI, une nouvelle loi électorale et la recomposition de la Cour constitutionnelle.
Pendant ce temps, la Commission Électorale Nationale Indépendante poursuit sans désemparer la mise en œuvre de son calendrier. Après la convocation de l'électorat pour la députation nationale, la CENI reçoit déjà les candidatures pour la députation provinciale et l'élection des conseillers municipaux. Selon son calendrier, c'est au mois de septembre que la CENI va convoquer l'électorat pour la présidentielle.
Clément MUAMBA