La cité de Ngandajika dans la province de Lomami vit une disette de manque d’eau de la Regideso principale entreprise de la desserte en eau potable dans cette partie du pays évaluée à plus de 200 milles habitants. Ce, depuis la deuxième quinzaine du mois de Janvier 2025. Selon le constat, les robinets sont toujours secs, et les habitants de la place avouent les difficultés qu’ils ont à se procurer de l’eau potable :
« Depuis que l’eau ne coule pas, nous recourons à l’eau de puits et utilisons des produits tels que Aquatabs pour purifier. On n’a pas de choix en ce moment », indique une femme de ménage à Actualité.cd.
En même temps dans certains quartiers, les ménages recourent à des distributeurs privés qui vendent l’eau. D'autres, par contre, dépourvus, disent consommer l'eau qui est à leur portée. Le cas de Thérèse Ntumba, une femme âgée :
" Moi, je consomme l'eau du ruisseau. Car il n'y a plus d'eau de la Regideso et que je ne peux pas facilement obtenir l'eau des puits ", lance-t-elle.
La consommation de cette eau n'est pas sans conséquence sur la santé de certaines familles. Une autre femme ménagère explique que sa famille est de plus en plus exposée:
" Nous consommons l'eau de puits, elle est souvent colorée. Parfois nous avons des coliques abdominales, nous pensons que ça vient de cette eau ", a-t-elle indiqué.
Interrogé, le chef du centre secondaire de la Regideso/Ngandajika, Gaby Mbuyi, explique que le manque d’eau de la Regideso depuis un mois fait suite à une panne technique des pompes hydrauliques :
« Il y a eu court-circuit sur les deux pompes. La réalité est que dans cet état là, c’est irréparable. C’est pour ça que nous avons déjà transmis le rapport à la direction centrale, et les efforts sont en cours pour nous envoyer de nouvelles pompes afin de desservir à nouveau notre population en eau potable », a-t-il indiqué à Actualité.cd.
Sur place, des médecins ont demandé à la population de traiter leur eau avec des produits pharmaceutiques ou encore consommer l'eau bouillie, en attendant la restauration de l'eau de la Regideso. Des voix se lèvent pour en appeler à l’implication des autorités tant provinciales que nationales pour parvenir à une solution en urgence pour s’épargner des maladies d’origine hydrique parfois présentes parfois dans le milieu.
Michel Cyala