L’analyse comparative des fonds alloués aux opérations électorales en République démocratique du Congo soulève des doutes quant à la fiabilité des prévisions arrêtées par la Commission Électorale Nationale Indépendante suite à l’absence d’un débat public au Parlement et du contrôle exercé par la Cour des Comptes. Tel est le constat du Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) dans l'étude comparative menée sur le budget et le système de passation des marchés publics dans le cadre des opérations électorales 2016-2019 et 2021-2024.
Toutes les dépenses opérationnelles sont extrabudgétaires, et ce budget varie au cours de l’exercice fiscal sans l’adoption du collectif budgétaire. Par ailleurs, la gestion de ce budget manque de transparence, de sincérité et de crédibilité. Selon le rapport dévoilé lundi 15 janvier 2024 devant la presse, il est caractérisé par l’indiscipline budgétaire et l’opacité dans l’exécution des marchés publics.
Face à cette réalité, Valéry Madianga Bakutweni, coordonnateur du Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) et chercheur en Finances publiques, rappelle l’urgence d’amorcer des mesures correctives pour améliorer la transparence, l’équité et l’économie de la commande publique en formulant une série de recommandations.
Au Gouvernement :
À la CENI :
À la Justice :
Aux Organes de contrôle (IGF, Cour des comptes et parlement) :
À la population :
Bien avant ce rapport du CREFDL, l'opposition a toujours dénoncé la gestion opaque des finances destinées aux opérations de vote par la Commission Électorale Nationale Indépendante. Pour Martin Fayulu Madidi, l'on ne peut pas dépenser 1 milliard USD pour doter la nation des élections "chaotiques", d'où son appel à l'évaluation du processus électoral.
Clément MUAMBA