Les bâtiments abritant la maison communale de Lukemi, le service de la Direction générale de migration et celui du quartier Nzundu risquent d'être effacés de la carte de la ville de Kikwit, si rien n'est fait.
Ils sont, en effet, menacés par un ravin qui n'est plus qu'à quelques mètres.
Il s'agit du ravin nommé " Kagwa" long de plus d'un kilomètre qui a déjà fait disparaître le marché de cette municipalité. D'une bonne hauteur, ce ravin s'est créé il y a plus de 20 ans tirant sa source du quartier Misenge, à kikwit.
A ce jour, les services de la commune sont délogés, et le fonctionnement paralysé. Le bourgmestre adjoint, Zacharie Vunda, appelle à des solutions urgentes pour sauver ses infrastructures. Il indique avoir saisi sa hiérarchie à cet effet.
" Les bureaux se sont déjà inclinés vers le ravin. Nous avons mis certains agents dans la salle polyvalente en attendant, mais il faut trouver là où ils doivent travailler. J'ai écrit à la hiérarchie, c'est-à-dire au Maire qui doit avoir saisi le gouverneur" a-t-il indiqué.
Autre infrastructure menacée, c'est le boulevard national, construit à quelques mètres de la maison communale. La société civile en appelle au concours des autorités à tous les niveaux.
" Plusieurs autorités ont visité cette érosion à kikwit mais il n'y a jamais eu de solutions. Il faut que tout le monde se mobilise. La ville, la province et le gouvernement central. Parce que le danger est grand. C'est la grand route maintenant qui est en voie d'être engloutie si le ravin continue " indique Laurent Bwenia, président de la société civile de Kikwit.
La ville économique du Kwilu est menacée par une vingtaine d'érosions depuis plusieurs années. Lors de sa campagne électorale le 16 décembre à kikwit, le candidat réélu, Félix Tshisekedi avait annoncé une politique anti-érosive pour mettre fin à ces ravins.
Jonathan Mesa, à Bandundu