Pendant deux jours, les évêques membres de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) ont procédé à l'évaluation du processus électoral en République Démocratique du Congo. Dans leur message signé mardi 16 janvier 2024, les évêques de la CENCO ont déploré les mauvaises conditions qui ont caractérisé les élections de décembre de l'année dernière.
Face à cette situation, les évêques de la CENCO affirment que la République Démocratique du Congo est en danger d'autant plus qu'aucune nation ne peut se construire dans le mépris des valeurs morales. Considérant les multiples défis du point de vue sociopolitique, économique et sécuritaire, auxquels la RD Congo fait face, ils appellent une fois de plus, aux instances compétentes ayant pour mission de veiller à la stabilité, à la justice et à la cohésion nationale, d'user de la sagesse et de l'intelligence consciente pour bâtir un Congo nouveau, dans l'unité et dans la paix.
Au Président de la République : les évêques recommandent d'être le garant de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale. "Nous lui apporterons notre contribution susceptible de l'aider à réussir ce deuxième et dernier mandat pour l'intérêt du Peuple congolais", ont-ils fait savoir dans leur déclaration.
Au Gouvernement :
Au Ministère public, Aux Cours et Tribunaux :
Au Peuple congolais :
Le 4e Cycle Électoral en République Démocratique du Congo a consacré la victoire de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême. D'après l'arrêt de la Cour constitutionnelle, Félix Tshisekedi est désormais crédité de 73,47% des suffrages exprimés (13.058.962 voix) loin devant Moïse Katumbi Chapwe, Martin Fayulu Madidi et Adolphe Muzito.
Conformément aux dispositions de l'article 74 de la constitution de la République, le Président de la République élu entre en fonction dans les dix jours qui suivent la proclamation des résultats définitifs de l'élection présidentielle. C'est dans ce cadre que la cérémonie de prestation de serment est prévue pour ce samedi 20 janvier 2024 devant les juges de la même Haute Cour dirigée par Dieudonné Kamuleta Badibanga.
Plusieurs irrégularités et fraudes sont dénoncées lors des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales ainsi que celle des conseillers municipaux prévues le 20 décembre mais qui se sont étendues jusqu'au 27 décembre 2023. En dépit de cette situation, les principaux candidats de l'opposition, dont Moïse Katumbi et Martin Fayulu, n'ont pas saisi la Cour constitutionnelle qu'ils considèrent comme inféodée au pouvoir.
Clément MUAMBA