Législatives en RDC : le "REPOP" de Claude Ibalanky, un autre mécontent de l'Union sacrée, proteste contre la CENI et va saisir la Cour constitutionnelle

Photo d'illustration
Centre Bosolo

Alors que les sympathisants du Mouvement de Libération du Congo (MLC) protestent contre les scores réalisés aux élections législatives nationales, les sympathisants du regroupement politique Réveil Populaire (REPOP), membres de l'Union sacrée de la nation, ont protesté jeudi 18 janvier 2024 contre la décision de la Commission Électorale Nationale Indépendante classant leur regroupement politique parmi les formations politiques n'ayant pas atteint le seuil d'éligibilité.

Pour ce regroupement politique dirigé par Claude Ibalanky Ekolomba, ambassadeur Itinérant du Chef de l'État, la Commission Électorale Nationale Indépendante s'est trompée en les attribuant les chiffres qui ne sont pas les leurs à l'issue des élections législatives nationales.

"Nous fustigeons cette décision arbitraire de la Commission Électorale Nationale Indépendante, ça saute aux yeux, les élections c'est la mathématique, la CENI nous octroie 49 000 voix. Raison pour laquelle elle dit que nous n'avons pas atteint le seuil alors que notre regroupement Réveil Populaire a aligné plus de 350 candidats aux législatives à travers la République Démocratique du Congo. Si on fait une moyenne parce que tous nos candidats étaient sur le terrain, nous avons accompagné le candidat n°20 à l'élection présidentielle et nous nous sommes battus pour se retrouver parmi les 500 députés nationaux qui vont se retrouver dans cette législature", a fait savoir Olivier Luwando Ntemabe, porte-parole du regroupement politique REPOP au cours d'un entretien accordé à ACTUALITE.CD jeudi 18 janvier 2024.

Et de poursuivre :

"Prenons 350 multiplié par 1000, on a plus ou moins 350 000. On n'est pas trop orgueilleux pour dire que tout le monde a fait 1000 voix, mais si on rabat un peu, c'est-à-dire on peut à la limite avoir 175 ou 180 000 et dépasser ce seuil là. Malheureusement, on voit la CENI et monsieur Denis Kadima nous donnaient 49 000 voix, nous ne savons pas d'où ? On ne sait pas sur base de quel PV ? Sur base de quelle statistique, raison pour laquelle nous nous levons comme un seul homme derrière notre autorité morale Claude Ibalanky Ekolomba ambassadeur itinérant du Chef de l'État pour fustiger ces résultats là qui sont arbitraires."

Pour ce regroupement politique membre de l'Union sacrée, ils recourent aux manifestations de la rue pour faire entendre leur voix, mais aussi ils vont saisir la justice pour être rétablis dans leurs droits.

"Nous sommes dans un État de droit prôné par le Chef de l'État Felix-Antoine Tshisekedi, nous avons utilisé les voies légales et nous utilisons aussi les voies politiques. Les voies légales, c'est-à-dire entamer une action par la saisine de la Cour constitutionnelle pour réclamer notre droit et aussi les voies politiques c'est au niveau de la rue et des dénonciations pour clamer haut et fort que nous sommes en droit de réclamer ce qui nous est réellement dû. Nous croyons à un État de droit, nous croyons à l'expertise et à l'impartialité du juge constitutionnel et nous croyons qu'on va nous rétablir dans nos droits", a-t-il fait remarquer.

Certains manifestants ont accusé le secrétaire général de l'UDPS Augustin d'être à la base de cette situation contre certains alliés de Félix Tshisekedi, le REPOP se refuse de voir les choses sous cet angle et appelle au recomptage des voix afin d'obtenir des sièges aux élections législatives nationales.

"La foule n'a pas d'âme comme on dit et la foule on ne peut pas citer nommément telle ou telle autre a fait ça sans preuve, mais ce que je vois dis officiellement, nous réclamons ce qu'on puisse enlever les suffrages nous octroyés et nous donner réellement ce que nous avons fait aux législatives nationales ce qui fera qu'on puisse dépasser le seuil et nous sommes conscients si on fait le recomptage, si on vérifie bien eu égard à tout les PV qui sont au niveau de la CENI nous avons fait au-delà de 170 000 voix", a-t-il conclu.

Selon les données de la Commission Électorale Nationale Indépendante, le total votants est de 18 813 469, le total votes annulés et des sanctionnés est de 748 079 et Bulletins blancs s'élèvent à 88 839. S'agissant du Suffrage national valablement exprimé, il est de 17 976 551, le taux de seuil est de 1 % et la Valeur seuil est de 179 765,51 pour espérer obtenir des sièges à l'Assemblée nationale.

Ce regroupement politique n'a pas pu atteindre la valeur du seuil requise de 179 765,51. Selon les données de la CENI, il a obtenu 49 105 voix, soit 0,27%, ce qui ne lui a pas permis d'être retenu parmi les formations politiques qui ont atteint le seuil.

Clément MUAMBA