Crise à l'UDPS/Tshisekedi:la Commission des bons offices recommande le maintien de la trêve et annonce la convocation "imminente" de la Convention Démocratique du Parti

Les militants UDPS brandissant un calicot de soutien à Tshisekedi
Les militants UDPS brandissant un calicot de soutien à Tshisekedi/Ph. ACTUALITE.CD

La commission des bons offices  mise en place pour rencontrer les différents protagonistes au sein du parti politique l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi) a dévoilé ses premières conclusions près d'une semaine après sa mise en place. Dans un communiqué rendu public ce samedi 27 juillet 2024, la commission note qu'après consultation des députés et sénateurs, il se constate une crise qui paralyse le bon fonctionnement du parti.

Les élus ont également noté la nécessité d'en sortir sans délai. Les parlementaires du parti présidentiel prennent acte de la volonté de toutes les parties de voir être convoquée la Convention Démocratique du Parti CDP en toute urgence, aux fins de résoudre la dite crise.

"Pour ce faire, les honorables députés et sénateurs de l'UDPS recommandent : le maintien de la trêve observée jusqu'ici par les parties en conflit, en s'abstenant de poser tout acte de nature à troubler l'Ordre public et le bon fonctionnement du parti ; Ils rassurent toutes les parties en conflit de la convocation imminente de la Convention Démocratique du Parti CDP" dit le communiqué de la commission des bons offices.

La mise en place de la commission des bons offices était l’une des résolutions phares de la réunion des députés nationaux et des sénateurs de l’UDPS/Tshisekedi et ses Mosaïques, tenue la semaine dernière au collège Boboto à Kinshasa sous la houlette de Isaac Jean-Claude Tshilumbayi, cadre de l’UDPS et premier vice-président de l'Assemblée nationale.

Le parti présidentiel est secoué par une crise près de 6 mois après le début officiel du second mandat de Félix Tshisekedi. Des frondeurs exigent le départ du président intérimaire du parti et député national Augustin Kabuya. Ils lui reprochent une gestion centralisée du pouvoir mettant en péril le bon fonctionnement du parti pour faire face aux prochains enjeux relatifs à la conservation du pouvoir.

En réaction, Augustin Kabuya, élu de la circonscription électorale de Mont-Amba et secrétaire général du parti recommande à ses pairs le respect des textes du parti qu'il considère comme leur patrimoine commun. Il dit détenir encore la signature et qu’il peut révoquer les fauteurs des troubles. Pour Augustin Kabuya, l'heure est d'accompagner le Chef de l'État Félix Tshisekedi à faire face à la crise sécuritaire dans l'Est et d'autres préoccupations de la population congolaise.

Clément MUAMBA