RDC: au moins 9 présumés bandits armés lynchés en deux jours à Goma et Nyiragongo, Bintou Keita alerte sur la montée de la criminalité

Quatre personnes ont été tuées ce vendredi 7 février dans le village Ngangi 3 (groupement Munigi), dans le territoire de Nyiragongo. Il s’agit des présumés voleurs lynchés et brûlés vifs. Jackson Kitambala, vice-président des jeunes de Munigi, que les quatre victimes détenaient une arme à feu et s’apprêtaient à cambrioler des maisons dans cette localité.

« Ce vendredi matin, vers 5 heures, un groupe de bandits armés a tenté de forcer la porte d’une association dans notre quartier, avec l’intention de voler des biens. Malheureusement pour eux, la population vigilante les a interceptés. Ce que nous déplorons ici, c’est le phénomène de la justice populaire. Ce type de justice peut parfois déraper, et nous avons vu des cas où des innocents ont perdu la vie dans des circonstances similaires, simplement parce qu'ils faisaient leurs courses.», a-t-il dit à ACTUALITE.CD.

Ce vendredi, dans son intervention à la 37e conseil extraordinaire des droits de l’homme consacrée à la situation en RDC, la cheffe de la Monusco, Bintou Keita a déploré la montée de la criminalité à Goma et ses environs après la sortie en masse des détenus de la prison de Munzenze lors de l’offensive du M23 sur Goma.

« La criminalité et la montée de la justice populaire sont plus qu’alarmantes, avec la prolifération d’armes abandonnées par les soldats et l’errance de plus de 4,000 prisonniers évadés de la prison centrale de Goma le 27 janvier », a déclaré Bintou Keita.

Le vice-président de la jeunesse de Munigi appelle cependant les habitants à la vigilance et invite les autorités à renforcer la présence des forces de sécurité pour éviter ce genre de pratique à l’avenir.

D'autres sources indépendantes rapportent que dans la nuit de jeudi à vendredi, au moins cinq autres personnes présumées voleurs ont été tuées par arme à feu  dans la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo portant à neuf présumés voleurs tuées dans diverses circonstances en 48 heures.

Josué Mutanava, à Goma