Deux projets de décrets concernant l’ONATRA SA ont été adoptés par le gouvernement de la République lors de la 7e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 26 juillet 2024. Ces textes ont été présentés et défendus par le VPM, ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba Gombo.
En effet, a-t-il fait remarquer, la baisse d’activité chronique qui frappe l’ONATRA SA depuis plusieurs années, en raison de l’avènement d’un environnement concurrentiel ayant entraîné la perte d’une partie importante du volume de trafic de conteneurs jadis assuré par cette entreprise, a créé des déséquilibres financiers structurels occasionnant un accroissement significatif des charges liées au passif social.
"Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement a motivé la nécessité de poursuivre et d’accélérer la mise en œuvre des objectifs du gouvernement sur la modernisation de toutes les infrastructures portuaires et ferroviaires. L’adoption de ces deux textes permettra au gouvernement d’apporter un appui tendant à régler la situation du lourd passif de l’ONATRA SA et de fixer les tarifs de manutention des conteneurs," rapporte le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
"ONATRA SA" est une entreprise publique à caractère industriel et commercial, dotée de la personnalité juridique, qui exploite et gère une chaîne intégrée des transports composée de trois ports maritimes (Matadi, Boma et Banana), du port fluvial de Kinshasa, du chemin de fer Matadi-Kinshasa (CFMK) long de 366 km, d’un réseau fluvial long de 12 000 km, de plusieurs ports fluviaux et de trois chantiers navals (N’Dolo, Boma et Boyera).
L'ONATRA SA a pour objet social l’exploitation des services de transport multimodal combiné ou non de personnes, de marchandises ou d’autres objets quelconques par eau, par chemin de fer et par route ; l’exploitation des ports et des services accessoires et connexes ; l’activité et la gestion des chantiers navals.
La coordination de l’intersyndicale des entreprises du portefeuille de l’État a toujours déploré le fait que les réformes opérées en 2008 dans les entreprises publiques n’ont pas pu les redresser. Au contraire, ils estiment que cette situation a entraîné leurs faillites et a favorisé la création de firmes privées.
Clément MUAMBA