Le président du Sénat Jean-Michel Sama Lukonde a alerté ce samedi sur les défis liés à la mise en œuvre du budget 2025 de la République démocratique du Congo, estimé à près de 50 000 milliards de francs congolais. Il a insisté sur la nécessité d’adopter des mesures d’adaptation face aux risques de non-réalisation des recettes attendues.
Intervenant lors de l’ouverture de la session ordinaire de mars au Sénat, Sama Lukonde a souligné que les services d’assiettes fiscales pourraient rencontrer des difficultés à fonctionner normalement et à collecter les recettes prévues. Il a exhorté le gouvernement à prendre des mesures appropriées pour atténuer ces chocs.
"Les assignations en recettes, telles qu’attendues, risquent de ne pas être réalisées à la hauteur des indicateurs de l’ambition du pays", a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’une gestion rigoureuse des finances publiques.
Face à cette situation, l’ancien chef du gouvernement a plaidé pour une réduction du train de vie des institutions, une mesure préconisée par le président Félix Tshisekedi. Il a estimé que cette initiative devrait être "l’une des mesures phares" pour soutenir l’effort de guerre dans l’Est du pays.
Le budget 2025 prévoit d’allouer plus de 48 % des ressources aux investissements et près de 52 % au fonctionnement de l’État. Sama Lukonde a, à ce titre, appelé à un renforcement du contrôle parlementaire sur l’utilisation des fonds publics, notamment ceux destinés aux services de défense et de sécurité.