Un enfant a perdu la vie ce samedi 26 avril dans l'après-midi à la suite de l’explosion d’une mine au quartier Bujovu, dans la commune de Karisimbi, ville de Goma. Selon un témoin joint par Actualite.cd, l’incident s’est produit aux environs de 14h, alors que la victime, un jeune garçon prénommé Christian, faisait paître ses chèvres au niveau du cimetière ITIG.
La victime est morte sur le coup. Plusieurs de ses chèvres ont également été touchées par les éclats de l’explosif. Le corps de l’enfant a été transporté à la morgue de l’hôpital provincial du Nord-Kivu.
" C’était vers 14 heures, dans le cimetière de l’Itig. Un enfant répondant au nom de Christian faisait paître ses chèvres lorsqu’il aurait marché sur une mine, qui a explosé sur le champ. Il est mort sur place. Son corps a été rapatrié à la morgue, et sa famille s’est rendue sur le lieu, car c’était un garçon originaire du quartier Bujovu. Nous réitérons notre appel pressant à tous les parents : veillez à bien garder vos enfants. Des engins explosifs sont disséminés un peu partout après les affrontements survenus récemment à Goma ", indique un habitant.
Cet événement tragique remet en lumière la menace permanente que représentent les engins explosifs non explosés (UXO) dans plusieurs zones du Nord-Kivu, région marquée par des années de conflit. Les spécialistes en déminage appellent à la vigilance, en particulier dans les zones post-conflit où ces dispositifs peuvent être confondus avec des objets anodins.
La Synergie pour la Lutte Anti-Mines (SYLAM) alerte régulièrement sur la présence de mines dans plusieurs quartiers de Goma, notamment dans les parties nord et ouest de la ville. Son coordonnateur, Marrion Ngavho, cite les quartiers Mabanga Sud, Murara (près du camp Munzenze), Majengo, Mugunga, Lac Vert et Bujovu comme des zones à haut risque.
Ce drame intervient une semaine seulement après la mort d’un autre enfant, victime d’une explosion similaire à Sake, dans le groupement Kamuronza (territoire de Masisi), à une trentaine de kilomètres de Goma.
Le 11 avril dernier, les Nations unies avaient tiré la sonnette d’alarme concernant la prolifération des munitions non explosées dans le territoire de Walikale, autre zone régulièrement secouée par les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23.
Josué Mutanava, à Goma