Alors que la Cour de cassation a fixé, pour le lundi 5 septembre prochain, la première audience dans l’affaire Jean-Marc Kabund, son parti, Alliance pour le changement (A.ch) projette une marche pacifique ce lundi 29 août, à Kinshasa, afin d’exiger sa libération sans condition.
Dans un communiqué datant du 25 août dernier, adressé au gouverneur de la ville de Kinshasa, le parti de Kabund informe l’autorité urbaine que sa manifestation ira de la place de la Gare centrale au parquet près la Cour de cassation.
« Notre marche pacifique débutera à 10h30' la journée du lundi 29 août 2022, dont l'itinéraire va de la Gare centrale en passant par le Boulevard du 30 juin jusqu'au niveau du Parquet Général près la Cour de Cassation, notre point de chute, où sera déposé notre mémorandum après sa lecture devant le Procureur Général et la presse », peut-on lire dans ce communiqué.
Jean-Marc Kabund demeure à la prison centrale de Makala en dépit du fait qu’il a été assigné à résidence surveillée depuis le 12 août dernier.
« Au niveau de l'alliance pour le changement, nous nous sommes dit en tant que légalistes, de poser des actes démocratiques, qui nous reviennent de droit, réservés d'ailleurs par la constitution. Donc manifester pacifiquement pour exiger la relaxation de notre président, l'honorable Jean-Marc Kabund, qui est bénéficiaire d'une ordonnance de la Cour de cassation, l'assignant à résidence surveillée conformément à la loi relative à la procédure devant la Cour de cassation (...) », a dit, à ACTUALITE.CD, Ghislain Mwanji, porte-parole de l’Alliance pour le changement.
Et d’ajouter :
« Sans ici vouloir nous soustraire du processus en cours avec l'appareil judiciaire, nous exigeons au moins qu'à ce niveau, qu'il y ait d'abord la relaxation de Jean-Marc Kabund parce que bénéficiaire de cette ordonnance, et ensuite, nous exigeons, par-dessus tout, l'abandon de ces poursuites judiciaires qui, pour nous, ne sont que des tracasseries judiciaires, découlant de l'acharnement politique qui a de manière intentionnelle enchevêtré tout ce que nous avons comme procédure (...) ».
L'ancien président intérimaire de l'UDPS et très proche collaborateur de Félix Tshisekedi est poursuivi pour avoir tenu, au cours d'un point de presse, des propos qualifiés d’injurieux, de nature à alarmer la population et à porter atteinte à l'honneur dû aux institutions publiques et à la dignité du chef de l'Etat.
Arician Kalubi, stagiaire IFASIC