Marche de l’opposition : Martin Fayulu se dit prêt à réunir les forces, notamment avec le camp Katumbi, pour protester contre le processus électoral en cours

Martin Fayulu
Martin Fayulu

L’opposition congolaise prévoit une marche ce mercredi pour exiger l’annulation et la réorganisation des élections générales du 20 décembre dernier en République démocratique du Congo (RDC). Cette manifestation est organisée par Martin Fayulu, Denis Mukwege, Théodore Ngoy, et deux autres candidats à la présidentielle.

Dans un entretien accordé à ACTUALITE.CD ce lundi, Martin Fayulu n’a pas écarté l’option de fédérer les forces, notamment avec le camp Katumbi, qui, au départ, revendiquait la victoire au scrutin présidentiel.

« Tous, nous demandons que ces élections soient réorganisées. Nous sommes prêts à unir nos forces. Nous avons commencé certaines discussions. Si les gens sont d’accord, nous sommes là et nous les accueillerons à bras ouverts », a déclaré Martin Fayulu.

L’opposant regrette par ailleurs que les partis de l’opposition ne se soient pas appropriés la démarche de Kinshasa en organisant des marches similaires dans toutes les villes du pays.

« Ce que nous prévoyons le 27 décembre ici à Kinshasa, nous pourrions le dupliquer partout à travers le pays. Les uns pourraient le faire à Lubumbashi, les autres à Goma, et ainsi de suite », a-t-il indiqué.

Rien n'empêchera la marche du mercredi, a rassuré Martin Fayulu.

« Que nous soyons empêchés ou pas, nous marcherons. C’est le peuple congolais qui veut marcher. C’est lui qui veut appliquer l’article 64 de la constitution », précise-t-il.

Interrogé par ACTUALITE.CD dimanche dernier, Hervé Diakese, porte-parole d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, saluait déjà l’initiative du camp Fayulu et se disait prêt à la soutenir.

Entre-temps, les appels à la retenue se multiplient. Dans son message de Noël 2023, le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, a appelé la population à la prudence et à attendre les rapports des missions d’observation électorale pour mesurer le degré de crédibilité des élections.

La Commission économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), dans un communiqué le même lundi, a appelé les parties prenantes au processus électoral à éviter la violence sous toutes ses formes et à recourir aux voies légales en cas de contestation des résultats publiés par la Céni.

Bruno Nsaka