La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) prévoit de déployer ses observateurs sur le terrain ce mercredi 27 décembre afin de surveiller la marche de l’opposition, qui réclame l’annulation et la réorganisation des élections en République démocratique du Congo (RDC).
Paul Nsapu, l'ayant annoncé à ACTUALITE.CD ce lundi, appelle les organisateurs, les manifestants ainsi que les autorités à ne pas troubler l’ordre public et à permettre au reste du peuple de vaquer librement à ses occupations.
« Ceux qui veulent manifester, c’est leur droit. Nous demandons que la manifestation soit pacifique, car s'il y a des dérapages, les organisateurs risquent d'en porter la responsabilité. Les autorités appelées à encadrer cette manifestation doivent rétablir l’ordre public s'il est troublé », a-t-il indiqué.
Il invite également la population à ne pas céder à des appels à la désobéissance civile, à éviter les messages de haine et de discrimination, mais aussi à ne pas prêter oreille à ceux qu'il qualifie de « prophètes de malheur ». Enfin, il demande au peuple d’attendre avec sérénité la fin du processus électoral.
Du côté de l’opposition, le camp Katumbi et ses alliés, ainsi que le camp Fayulu et quatre autres candidats à la présidence, indiquent ne pas écarter la possibilité de coaliser leurs forces pour exiger l’annulation des élections, dont le président sortant Félix Tshisekedi est favori pour un deuxième mandat, selon les tendances publiées par la Céni depuis dimanche.
« Tous, nous demandons que ces élections soient réorganisées. Nous sommes prêts à unir nos forces. Nous avons entamé certaines discussions. Si les gens sont d'accord, nous sommes là et nous les accueillerons à bras ouverts », déclarait Martin Fayulu ce lundi à ACTUALITE.CD. Dimanche dernier, Hervé Diakese, porte-parole d'Ensemble pour la république de Moïse Katumbi, saluait déjà l'initiative du camp Fayulu et se disait prêt à la soutenir.
Lors d’une conférence de presse ce lundi, ils ont confirmé cette manifestation. Mais le gouvernement, par l’entremise du ministre de l’intérieur et sécurité, Peter Kazadi, n’a pas autorisé cette activité.
Bruno Nsaka