Dans un communiqué publié vendredi 7 février, Luc Gbaweza Kabango, Directeur de la province éducationnelle (PROVED) de Nord-Kivu 1, basée à Goma, ville actuellement sous occupation de l’armée rwandaise et des rebelles du M23, appelle à la reprise des activités scolaires dont les cours dès ce lundi 10 février dans les écoles tant primaires que secondaires, ainsi que dans les bureaux gestionnaires non affectés par les derniers affrontements armés.
Selon le Proved, cette décision découle des échanges avec « la Haute hiérarchie de l'EDU-NC (Education nationale et nouvelle citoyenneté) basée à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
« Quant aux écoles touchées ou affectées par la crise, les chefs d'établissements devront se réunir avec les comités des parents en Conseil de gestion, pour évaluer les dégâts enregistrés et envisager des réparations urgentes, pour permettre aux écoliers et élèves d'étudier dans les conditions pédagogiques les plus idéales. Dans ce cas, les gestionnaires respectifs, autour des chefs de sous-divisions, devront travailler en urgence pour cette fin », indique le Proved.
Par conséquent, Luc Gbaweza interdit « strictement » les séances de double vacation. Il indique aussi que les heures de sortie des classes, « ne devront pas dépasser celles requises par le programme national ».
Pour ce qui est des écoles « complètement détruites, à l'instar de l'Ecole du Cinquantenaire, la reprise se fera de manière progressive, eu égard aux travaux de réfection ou réhabilitation, le cas échéant », précise le Proved.
« J'invite tous les gestionnaires, les inspecteurs d'enseignement, les chefs d'établissements scolaires, les enseignants et les parents d'élèves, à collaborer étroitement pour la réussite de cette année scolaire », conclut Luc Gbawez, précisant que ces instructions doivent s’exécuter « sans atermoiement ».
Les derniers affrontements entre les rebelles du M23 soutenus par les forces de défense rwandaises (RDF) ont bouleversé les activités de plusieurs secteurs, dont le secteur de l'éducation nationale, avec la fermeture des écoles depuis plus d'une semaine.
Selon plusieurs organisations humanitaires à Goma, ces affrontements ont causé plus de 3000 morts et plusieurs autres centaines des blessés.
Par ailleurs, la situation humanitaire se dégrade au jour le jour, parce que l’aide humanitaire n’arrive pas dans la ville, toutes les principales voies d’accès à la ville étant coupées, dont l’aéroport de Goma. Dans un sommet conjoint des communautés de l’Afrique centrale et de l’Est (EAC et SADEC) ce samedi 8 février en Tanzanie, les représentants de différents pays présents ont opté notamment pour la réouverture de l’aéroport de Goma pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.
Bruno Nsaka