RDC: Walikale-centre cible de nouveaux bombardements de l’armée ce samedi au lendemain de violents affrontements

Walikale-centre sur la carte
Walikale-centre sur la carte

A Walikale-centre, c’est la psychose et la terreur qui règnent ce samedi 22 mars au lendemain de violents combats entre les rebelles de l’AFC/M23 et les miliciens wazalendo. Ces derniers ont attaqué la cité vendredi provoquant des combats qui ont duré quatre heures, soit de 15H00 à 18H00 locales. La cité reste sous le contrôle de l’AFC/M23.

« Ce sont des jeunes de la cité qui se sont constitués en groupe d’autodéfense. Personne ne sait d’où ils sont venus ni encore leur destination après les combats », ont indiqué à ACTUALITE.CD des sources locales.

Le bilan des affrontements n’est pas connu pour l’instant. Plusieurs habitants qui n’ont pas quitté la cité se trouvent toujours en refuge à l'hôpital général de référence de Walikale-centre et à la base de Médecins sans frontières (MSF).

« Suite à cette attaque, les rebelles de l’AFC/M23 donnent un ultimatum de trois jours à la population se trouvant à l'hôpital général et à la base de MSF pour qu’elle regagne les quartiers. Certains habitants considèrent cet ultimatum comme une volonté pour les rebelles de les utiliser comme bouclier humain car ils savent que les wazalendo n’ont pas encore dit leur dernier mot. Pour eux, il est tôt de regagner les quartiers », a confié une autre source.

Il n'y a pas des combats ce samedi. Tout était calme avant que l’avion de chasse Soukhoï de l’armée n’arrive pour bombarder de nouveau la cité de Walikale. Selon les sources d’ACTUALITE.CD, l’armée a lancé à deux reprises cet avant-midi (10H00 locales) des bombes qui ont ciblé principalement l’aérodrome de Kigoma et le pont jeté sur la rivière Lowa.

Vendredi, l’armée a pilonné l’aérodrome de Kigoma où les rebelles ont érigé une garnison. Les bombardements de drone et de l’avion Soukhoï sont intervenus après l'atterrissage d’un aéronef dont la provenance et la destination restent inconnues. Tout comme les passagers ou encore le colis à bord de l’avion ne sont pas connus. L’aéronef n’a fait qu’une demie heure à l’aérodrome de Walikale.