Cri de la femme de l’Est: plaidoyer pour la protection et l’assistance des femmes victimes de la guerre du M23 en RDC

Photo/ Droits tiers
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Depuis l'émergence des conflits armés dans l’Est de la RDC, les violences ont pris une  grande ampleur. Des viols, des enlèvements, des massacres et des destructions de biens ont dévasté des communautés entières, laissant derrière elles des millions de personnes déplacées, dont la majorité sont des femmes et des enfants. Dans ce contexte, les femmes se retrouvent exposées à des risques encore plus élevés, tandis que les mesures de protection demeurent insuffisantes.

Face à cette situation alarmante, la Fondation Madama (FOMAD) a lancé ce 19 Mars un appel à la communauté internationale et aux autorités congolaises pour la protection et la réhabilitation des femmes victimes des exactions liées au conflit du M23 dans l'Est de la RDC. À travers ce plaidoyer, l'organisation se fait l'écho du « Cri de la femme de l’Est », un cri de détresse et de solidarité pour un avenir meilleur pour les milliers de femmes dont la dignité a été profondément atteinte par la guerre et les violences qui en découlent.
L'objectif principal est d'obtenir un engagement concret et immédiat en faveur de la protection, de l'assistance et de la réinsertion des femmes victimes des violences liées au M23.

Ce plaidoyer appelle les autorités congolaises, les organisations internationales et les missions diplomatiques à une action concertée et coordonnée qui inclut plusieurs recommandations notamment:
- Le renforcement de la sécurité : mettre en place des dispositifs efficaces pour prévenir et sanctionner les violences sexuelles et basées sur le genre
- ⁠La prise en charge globale des survivantes : offrir une assistance médicale, psychologique et juridique adaptée aux femmes victimes de violences sexuelles
- ⁠L’assistance humanitaire d’urgence : garantir un accès à l’aide alimentaire et sanitaire pour les femmes déplacées et vivant dans une précarité extrême
- ⁠La réinsertion socio-économique : mettre en place des programmes de formation, d’éducation et d’autonomisation pour aider les survivantes à se reconstruire et à participer activement à la société
- ⁠Le renforcement des mécanismes judiciaires : assurer une lutte efficace contre l’impunité et garantir la justice pour les victimes
- ⁠La mobilisation de soutien international : encourager les partenaires internationaux à apporter un soutien financier suffisant pour la mise en œuvre des actions de réhabilitation.

Le plaidoyer lancé par FOMAD souligne l’urgence d’une action collective pour rompre le cycle de violence, de souffrance et de précarité qui sévit dans l’Est de la RDC. Il est impératif que des mesures concrètes soient prises pour réhabiliter ces femmes et leur offrir une chance de vivre dans la dignité. Le soutien de la communauté internationale et des autorités congolaises est plus que jamais nécessaire pour garantir un avenir pacifique et équitable pour les femmes de l'Est.

Nancy Clémence Tshimueneka