La France et la Belgique sont à l’origine de la liste des neuf individus et une entité sanctionnés lundi dernier par l’Union européenne (UE) en lien avec le conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo.
"Les dernières sanctions individuelles ont été adoptées lundi dernier. Elles ont été proposées conjointement par la France et la Belgique", a déclaré Rémi Maréchaux, ambassadeur de France en RDC, ce 20 mars, en marge de la Journée internationale de la Francophonie à Kinshasa.
Ces sanctions ciblent des responsables politiques et militaires congolais et rwandais, ainsi que des individus impliqués dans des trafics illégaux alimentant l’instabilité dans la région.
Outre ces sanctions, Paris a annoncé la suspension de nouveaux projets d’aide au développement au Rwanda, une mesure confirmée mercredi par Thani Mohamed Soilihi, ministre délégué à la Francophonie. "La France condamne l’offensive du M23 et la présence rwandaise en RDC", a-t-il déclaré.
Cette suspension s’inscrit dans une série d’initiatives visant à faire pression sur Kigali, accusé de soutenir la rébellion du M23, en violation des engagements internationaux.
Paris avait déjà pris une position ferme en portant la résolution 2773, adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies le 21 février dernier, insistant sur l’arrêt immédiat des hostilités et le respect de la souveraineté de la RDC.
Un équilibre fragile entre sanctions et médiation
Si la France durcit sa position contre le Rwanda, elle réaffirme néanmoins son soutien aux processus de médiation régionaux, notamment ceux menés sous les initiatives de Luanda et Nairobi.
De son côté, l’UE continue d’appuyer les efforts diplomatiques pour obtenir un cessez-le-feu durable, tout en renforçant la pression sur les acteurs impliqués dans la déstabilisation de l’Est congolais.