Denis Kambayi, gouverneur du Kasai central, est cité parmi les « bourreaux » de la presse dans le rapport annuel de Journaliste en danger (JED) sur l’état de la liberté de la presse et d’expression en République Démocratique du Congo.
Dans une correspondance adressée, mardi 8 mai 2018, à Denis Kambayi, Journaliste en danger (JED) lui avait exprimé sa profonde préoccupation à la suite de la multiplication des attaques et des violences contre les journalistes et médias œuvrant dans cette province en attirant surtout son attention sur les actes qui sont le fait des agents et services commis à sa sécurité.
« Journaliste en danger s’insurge contre ces traitements dégradants des journalistes dans l’exercice de leur profession commis par vos « hommes forts » et demande à votre autorité de dénoncer publiquement ces faits en déclarant votre attachement à la liberté de la presse », pouvait-ont lire dans cette lettre.
Selon les sources de JED, pendant que le monde célébrait la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, Dora Tshisungu (Kasaï Horizon Radiotélévision),Dieudonné Kupa (Radiotélévision Nationale Congolaise), Henri Ngindu (Radiotélévision Progrès du Kasaï) et Basile Munya (Sauveur FM), ont été pris à partie par les gardes du corps du gouverneur de province et empêchés, jeudi 3 mai 2018, de couvrir une audience publique qui se tenait au Palais de justice où comparaissait en flagrance, en présence du gouverneur, un officier militaire présumé auteur de l’assassinat d’un chef milicien.
Face à la résistance des journalistes, les gardes du corps de M. Denis Kambayi ont violemment agressé le journaliste Henri Ngindu et endommagé son matériel de travail. Elles ont par la suite embarqué de force tous les quatre journalistes dans une jeep de la police et conduits au commissariat de la police connu sous le nom de « P2 » où ils ont été détenus pendant environs 5 heures.
Le Rapport de JED est intitulé « Journalistes et Médias sous pression : Les élections de tous les dangers » est publié ce vendredi à l’occasion de la célébration de la « Journée Internationale de lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes ».
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