RDC : Mouvements citoyens et candidats à la présidentielle promettent des actions "concertées" contre la machine à voter

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A l'initiative du Congolais débout, une dizaine d'autres mouvements citoyens, y compris Lucha (Lutte pour le Changement), et certains candidats à la présidentielle ont signé, ce vendredi 2 novembre 2018, une déclaration commune pour des actions concertées contre la machine à voter.

"Nous nous sommes convenus de poursuivre de façon concertée, sans faillir et jusqu'à la victoire, le combat pour lequel nos martyrs sont tombés. Nous exigeons de la CENI de retirer la machine à voter non prévue par la loi électorale, de nettoyer le fichier électoral corrompu", disent t-ils dans leur déclaration commune dont ACTUALITE.CD dispose d'une copie.

Martin Fayulu, Freddy Matungulu, Jean Baudouin Mayo Mambeke et Théodore Ngoy ont notamment signé cette déclaration lors d'une conférence de presse du mouvement citoyen "Le Congolais Debout" à Kinshasa.

"Outre son illégalité, la machine à voter ne réunit aucun consensus. Son imposition affectera la crédibilité des résultats du scrutin et la légitimité des institutions qui en seront issues. Elle ouvrira la porte d'innombrables contestations qui, c'est à craindre, pourraient conduire à des violences et à un affaiblissement général de l'État", martèlent les signataires.

Dans leur déclaration, les signataires ont également appelé la population à signer la pétition lancée par le Comité Laïc de Coordination (CLC), contre la machine à voter.

Imprimantes disposant d'un écran tactile pour le choix des candidats, les machines à voter alimentent une forte polémique dans le pays, à 50 jours de l'élection présidentielle.

L'usage de ces outils de fabrication sud-coréenne divise l'opposition, engagée dans le choix d'un candidat commun devant faire face à Emmanuel Ramazani Shadary dont la candidature est portée par le Front Commun pour le Congo (FCC), plateforme électorale dirigée par le président sortant Joseph Kabila.

Le plus grand parti de l'opposition (UDPS ... Ndlr) a accepté de participer aux scrutins (présidentiel, législatif national et provincial) du 23 décembre "avec ou sans" ces machines.

Dans une récente déclaration commune en Afrique du Sud,  les candidats de l'opposition (Tshisekedi, Kamerhe, Matungulu et Fayulu) et leurs alliés recalés de la course (Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi et Adolphe Muzito) ont cependant affirmé qu'ils ne vont pas boycotter les scrutins du 23 décembre. Ces derniers ont promis de dévoiler le nom de leur  "candidat commun" d'ici le 15 novembre, soit une semaine avant le début de la campagne électorale.

Stanys Bujakera Tshiamala