Le Mécanisme National de Suivi de l’Accord d’Addis-Abeba précise: sa démarche vise la suspension des mandats d’arrêt et non pas leur retrait

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Le Comité Exécutif du Mécanisme National de Suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba  a précisé, dans un communiqué publié ce lundi 25 novembre, que que sa démarche consiste en une demande de suspension des mandats d'arrêt contre certains membres de l'ex--M23 et non pas leur retrait. Cette mise au point intervient après le tollé provoqué par la publication, sur les réseaux sociaux, d’une lettre envoyée à l’auditeur général des FARDC.

« C'est cela l'esprit et la lettre des termes de l'arrangement visant à booster le processus de résolution définitive de la question des Déclarations de Nairobi de 2013. Le MNS soutient fermement la lutte contre l'impunité, conformément aux engagements nationaux souscrits aux termes de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba, dans la perspective d'une paix véritablement juste et durable suivant la vision de Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République. Une mise au point est projetée dès le retour du Coordonnateur en mission », dit un communiqué du MNS. 

Pour rappel, le Mécanisme National de Suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba a informé, dans une correspondance, l’auditeur général des FARDC que, le 28 octobre 2019, une délégation de la RDC et les leaders de l’ex-M23, cantonnés dans les différents camps sur le territoire rwandais, ont été invités par le Rwanda, à titre de facilitateur, à prendre part aux discussions relatives au rapatriement volontaire des ex-combattants dudit mouvement. 

Dans cette correspondance, Claude Ibalanky, coordonateur du MNS, a rapporté que, lors de la rencontre du 28 octobre, les parties avaient convenu de l’élaboration d’une feuille de route pour assurer, dit-il, avec succès ledit rapatriement. Il a également rappelé que les parties devraient respectivement mettre en œuvre les termes de la feuille de la route élaborée à l’issue des pourparlers de juillet 2019, à Kigali. Laquelle feuille de route portait notamment sur l’amnistie ainsi que l’intégration militaire et politique des ex-M23. 

Dans sa lettre, Claude Ibalanky rapporte que la justice militaire de la RDC a donné un avis favorable à la demande de retrait des mandats d’arrêt émis à l’encontre des leaders de ce mouvement. Il rappelle également qu’il était confié au MNS la tâche de saisir l’auditeur général des FARDC aux fins du retrait effectif desdits mandats « dans le souci de préserver la paix ».