Deux (2) civils ont été tués mercredi 1 juin par les présumés miliciens de Bilozebishambuke dans la localité de Bibokoboko, située dans le secteur de Mutambala dans les moyens plateaux de Fizi.
Selon le chargé de communication et mobilisation dans le site des déplacés de Bibokoboko, Muhimuza Jacques, qui livre la nouvelle, il s'agit des déplacés internes qui se dirigeaient dans les villages de Kabembwe et Rutabura pour chercher des vivres dans leurs champs abandonnés suite à l'insécurité.
« Ces papas partaient dans leurs villages pour prendre des vivres dans leurs champs. Arrivés à Kisozi, ils sont tombés dans la main des hommes armés qui les ont d'abord emmenés en brousse et puis les ont tués avec des machettes. C'est aux environs de 19h que nous avons trouvé leurs corps sans vie ligotés et nous les avons emmenés ici à Bibokoboko centre. Ils étaient à trois, deux ont été tués et un autre s'est échappé en prenant la fuite. Après plusieurs enquêtes menées par des services de sécurité, c'est bien confirmé que les auteurs de ces meurtres sont de Bilozebishambuke en provenance de Katoke dans le secteur de Tanganyika », a-t-il renseigné.
De son côté, Ngirumukiza David, chef de la localité de Bibokoboko condamne ces meurtres des civils dans sa juridiction et appelle les FARDC à renforcer la sécurité dans cette localité ainsi qu'aux différentes communautés à la sensibilisation des jeunes afin de mettre fin aux provocations qui peuvent mettre en danger le processus de la recherche de la paix engagé par les autorités dans cette partie.
« Deux personnes ont été tuées par les Bilozebishambuke ici à Bibokoboko. Il s'agit de Monsieur Byamungu, habitant du village Rutabura et Monsieur Hatunga du village Kabembwe (…). Nous sommes avec ces deux cadavres depuis la nuit. C'est vraiment regrettable si ces tueries des civils peuvent encore reprendre car ça doit mettre en danger le processus de la recherche de la paix. C’est pour cela que j'appelle aux FARDC de renforcer la sécurité mais aussi aux autres communautés de sensibiliser leurs jeunes, d'éviter toutes sortes de provocations qui peuvent encore nous ramener aux pire », a-t-il dit.
La situation sécuritaire est précaire dans cette localité depuis novembre 2012, suite aux attaques de mai-mai contre plusieurs villages de Banyamulenge. La mort de ces deux civils arrive alors qu'il fait déjà 4 mois qu'une accalmie s’était observée.
Lubunga Lavoix, à Baraka