RDC : la SADC se réunit en sommet extraordinaire pour clarifier sa stratégie et le mandat de la SAMIDRC face à l’escalade du conflit

Participants au sommet de la SADC à Luanda
Participants au sommet de la SADC à Luanda

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) tiendra un sommet extraordinaire par visioconférence le 13 mars afin d’examiner la situation sécuritaire en République démocratique du Congo, alors que les combats s’intensifient dans l’est du pays.

Ce sommet sera présidé par le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, actuel président en exercice de la SADC. Il réunira les chefs d’État et de gouvernement des pays membres, qui devront examiner les recommandations issues de la réunion du 6 mars de la Troïka de l’Organe de défense et de sécurité de la SADC.

Une situation sécuritaire qui se détériore

Cette réunion intervient alors que les forces de l’AFC/M23, soutenues par le Rwanda, poursuivent leur offensive dans l’Est congolais. Après la prise de Nyabiondo et de Bukavu, les rebelles menacent désormais de progresser vers Walikale et d’autres localités stratégiques.

Face à cette escalade, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 21 février la résolution 2773, qui exhorte la RDC et le Rwanda à reprendre sans délai des pourparlers diplomatiques. Le texte insiste également sur le rôle clé des processus de Luanda et de Nairobi et soutient les efforts de médiation du président angolais João Lourenço.

L’un des enjeux majeurs du sommet sera l’avenir de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), dont les troupes sont toujours stationnées à Goma sans mandat clair depuis leur déploiement. Lors de la réunion du 6 mars, la Troïka avait recommandé une clarification des objectifs de cette mission, dans un contexte où les rapports de force évoluent rapidement sur le terrain.

La SADC devra également discuter des efforts de coordination avec la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), qui mène de son côté une médiation sous la direction de l’ex-président kényan Uhuru Kenyatta.