Procès Rossy Mukendi : deux membres de la composition promus par ordonnance présidentielle, l'audience de ce jeudi reportée

Illustration. La Cour militaire de Kinshasa/Matete

La procès en appel sur l'assassinat de l'activiste des droits de l'homme Rossy Mukendi qui devrait se poursuivre ce jeudi 20 octobre à la Haute cour militaire est renvoyé sine die. Des sources proches du dossier confirment à ACTUALITE.CD que deux membres de la composition ont été promus généraux et attendent qu'ils entrent en fonction, avant de poursuivre avec les audiences de cette affaire.

" L'audience de ce jour est reportée sine die parceque deux membres de la haute cour militaire qui ont été promu généraux par l'ordonnance du Président de la République n'ont pas encore porté leurs nouveaux galons. Donc nous attendons d'être notifié à nouveau pour la prochaine audience, en attendant aussi qu'ils mettent leurs galons ", dit une source proche du dossier.

Au cours de l'audience du 6 octobre dernier, les avocats de la principale prévenue dans cette affaire, Carine Lokeso, avaient dénoncé le déguerpissement de leur cliente du Camp militaire Kokolo depuis juillet dernier. Selon ces conseils, leur cliente ne peut pas faire l’objet de déguerpissement car son procès n’a pas encore pris fin par un arrêt définitif.

La Commissaire Supérieure Carine Lokeso et le Brigadier Tokis Kumbo son coprevenu, avaient interjeté appel contre l'arrêt du 10 janvier dernier, les condamnant à perpétuité pour assassinat de Rossy Mukendi.

Les parties civiles avaient salué les peines prononcées à l’encontre des prévenus. Mais en ce qui concerne la réparation, elles avaient interjeté appel pour dénoncer la hauteur des sommes décidées par la Cour militaire à titre des dommages et intérêts. Cette dernière  avait décidé d’octroyer la somme de 125 000 USD aux parties civiles qui avaient au départ postulées 11 millions USD.

36 ans, Rossy Mukendi, initiateur du Collectif 2016, avait été tué par balle le 25 février 2018 alors qu’il participait à une manifestation appelée par les laïcs catholiques pour exiger des élections crédibles. Licencié en relations internationales à l’Université pédagogique nationale (UPN), il était aussi assistant dans la même université.

Ivan Kasongo