Le coup d’envoi de l’atelier de formation de haut niveau de renforcement des capacités des parlementaires et des hauts cadres de la police nationale congolaise (PNC) a été donné, mardi 20 décembre dans la salle de Banquets du Palais du peuple. C’est le président de la Commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale, le député national Bertin Mubonzi, qui a donné le go, en présence du vice-président de la commission Défense et sécurité du Sénat, Tshikez Diemu, du commissaire général adjoint de la PNC, Jean Baelongandi, de la représentante et cheffe de d’équipe DCAF-RDC/PARP III, Mme Fatoumata Sira Diallo, des députés et sénateurs membres des commissions Défense et sécurité du Sénat et de l’Assemblée nationale et plusieurs officiers généraux et supérieurs de la PNC.
Il s’assigne, entre autres comme objectifs, amener les acteurs du secteur de la sécurité, parlementaires et hauts cadres de la police à avoir une bonne compréhension du cadre de la réforme et des principes qui le sous-tendent, eu égard à la gouvernance du secteur de la sécurité, à ses principes et valeurs fondamentaux, de manière à renforcer leurs relations de collaboration ; améliorer le niveau de connaissances des élus nationaux des commissions (députés et sénateurs) Défense et sécurité, PAJ, Droits de l’Homme, personnel technique des bureaux d’études du Parlement ainsi que les hauts cadres de la PNC représentant les 3 coordinations du Commissariat général sur la gouvernance et la réforme du secteur de sécurité ; la réforme de la PNC, l’intégrité de la police, le contrôle parlementaire avec un focus sur le rôle et les actions du Parlement en tant qu’acteurs de redevabilité externe.
"S'agissant de l'impérieuse nécessité de la réforme de la police nationale congolaise, la République Démocratique du Congo dispose de 2 documents clés de la réforme de la police. Il s'agit premièrement le cadre stratégique de la réforme de la police nationale congolaise qui entend induire une police professionnelle, républicaine, respectueuse des droits fondamentaux et des services, deuxièmement doctrine de la police de proximité qui prône l'adoption d'un mode de fonctionnement d'une philosophie nouvelle de travail permettant d'établir de nouveaux partenariats avec les institutions locales de sécurité et de justice accès sur une gestion partagée de la sécurité à la base" a déclaré Bertin Mubonzi dans son discours à l'ouverture de ces travaux
Et de poursuivre :
"Le présent atelier est largement en arrimage avec les deux documents de la réforme de la police nationale congolaise en vue d'éviter le ralentissement du processus qui est déjà engagé. C'est avec raison que les parlementaires et les hauts cadres de la police nationale méritent d'obtenir ensemble une bonne compréhension du cadre de la réforme et des principes qui sous tendent la réforme du secteur de sécurité et de renforcer mutuellement les relations de collaboration.La réforme à laquelle nous serons exposés en ce lieu doit nous permettre de rompre avec les pratiques d'autres fois et nous placer sur le promontoire requis. C'est sur cette note de ferme confiance et conviction que la bonne acquisition des informations sera le partage de tous".
Aussi a-t-il estimé que l’atelier est largement en arrimage avec les deux documents de la réforme de la PNC en vue d’éviter le ralentissement du processus déjà engagé.
"J'ai la ferme conviction que ces travaux seront porteurs des nombreux bénéfices d'une part en vue de la construction d'une police pétrie d'avantage des valeurs d'intégrité et de bonne gouvernance et d'autres part d'intérêt d'un contrôle parlementaire idoine de la police. Les termes de référence de cet atelier mentionne que la police nationale congolaise est le résultat de la fusion de plusieurs forces de défense et de sécurité qui appelle à des réformes. Je note pour ma part qu'apprendre est un gain tant que la masse de chair appelé cœur continue à battre au dedans de chacun de nous au rythme voulu par le créateur, il sera toujours important et nécessaire d'être continuer à apprendre"a-t-il conclu dans son discours.
Mme Fatoumata Sira Diallo, représentante et cheffe de d’équipe du Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) et du programme d’appui à la réforme de la PNC (PARP III), s’est, de son côté, attardée sur les thématiques abordées durant les 2 jours de travaux.
"On est dans le cadre de la réforme de la police nationale congolaise, l'objectif c'est de renforcer les capacités des partenaires de mis en œuvre et l'un des acteurs clés notamment c'est les membres du parlement députés et sénateurs mais également la police. Lee policiers sont les bénéficiaires de cette réforme, les parlementaires en tant qu'acteur de rédevabilité doivent s'assurer que les policiers font correctement leur travail pour une prestation de service et offrir de service de qualité aux populations. Il était important de réunir ces deux groupes d'acteurs pour les emmener à travailler ensemble, à collaborer ensemble parceque c'est important la réforme apporte un changement, le changement de mentalité, le changement d'attitude et la réforme également encourage la collaboration entre les acteurs, ce n'est pas que les parlementaires travaillent seuls de côté et la police également reste de son côté, l'idée c'est de les réunir pour s'approprier cette réforme donc voilà l'objectif de cet atelier" a-t-elle fait savoir dans son allocution.
Et d'ajouter :
"L'idée c'est de réunir ensemble les hauts cadres de la police, les parlementaires qui sont les décideurs pour voir quels sont les objectifs ? Comment la réforme avance aujourd'hui, qu'est ce qu'ils peuvent faire en tant que acteurs pour appuyer, rebooster, redonner une dynamique à cette réforme. Ce sont des thématiques très pertinentes et qui sont au cœur de leur travail on parle de l'intégrité de la police, la police pour avoir la légitimité de la nation doit travailler de manière intègre, doit s'appliquer à respecter et à faire respecter la loi, les parlementaires on parle du contrôle parlementaire, de la gouvernance secteur de la sécurité et on parle de renforcement des capacités et c'est un processus continue"
Pour sa part, Jean Baelongandi, Commissaire général adjoint en charge de la police judiciaire de la RDC a fait savoir que l’organisation de cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action quinquennal de la réforme de la police nationale congolaise que le gouvernement a adopté en 2019. Avant d’ajouter que cet atelier traduit l’engagement de l’Union européenne aux côtés de la RDC dans le processus de réforme de son secteur de sécurité et de la justice, pour la restauration de la paix et le développement du pays.
Organisé du 20 au 21 décembre, avec l’appui du Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité, Genève, dans le cadre du Programme d’appui à la réforme de la police, phase III (DCAF-PARP III), cet atelier se tient sous le thème « Réforme de la police, intégrité de la police, gouvernance et réforme du secteur de la sécurité et contrôle parlementaire ».
Clément MUAMBA