Les enseignants de la sous-division de Kazumba sud 2 dans la province éducationnelle du Kasaï Central 2 dénoncent les retenues sur leurs salaires effectuées depuis plusieurs mois par le responsable de cette sous-division basée dans la mission catholique de Kalomba en secteur de Tshitadi.
En sus de ces dénonciations, les enseignants brandissent une lettre manuscrite de leur sous-proved datée du 30 décembre adressée à l'agent payeur du site de Kalomba:
"Monsieur l'agent payeur, pour me faciliter, je vous prie de retenir l'argent de loyer à la source car nous sommes en congé", écrit au manuscrit avec cachet de la sous-division, le sous-proved Hubert Masambombo.
"Nous avions résisté à cette exigence bien que les mois précédents, le sous-proved s'organisait pour intimider les directeurs et préfets de nos écoles pour effectuer ces retenues. Pour les mois de novembre et décembre, nous les enseignants de l'institut Mudipanu de Kalomba n'ont pas cédé", explique sous anonymat un enseignant de cet institut.
Selon la feuille de calcul des frais consultée par ACTUALITE.CD, les sommes retenues mensuellement par le sous-proved sur les enveloppes des écoles non conventionnées de sa sous-division varient entre 40.000 FC à 18.000fc par école.
Un agent de la sous-division a révélé à ACTUALITE.CD que l'initiative d'effectuer des retenues sur les salaires des enseignants pour le paiement de loyer de la sous-division est un héritage de l'ancien sous-proved :
"L'actuel sous-proved a trouvé cette situation. Les directeurs la lui ont fait remarquer mais il a décidé de continuer à retenir l'argent des enseignants", explique-t-il
Les enseignants de l'institut Mudipanu de Kalomba qui ont refusé d'apporter "cette dime" se disent menacés par le sous-proved :
"Il nous a dit qu'il allait nous faire voir de quel bois il se chauffe. Il dit en plus qu'il est proche parent d'une autorité provinciale et que rien ne lui arrivera".
De son côté, le sous-proved Hubert Masambombo a refusé de répondre à nos questions en éteignant son téléphone portable lorsque nous nous sommes présentés et lui avons posé la question.
Un expert du secteur de l'enseignement au Kasaï Central pense que la seule façon de mettre fin à cette situation est la bancarisation des enseignants et la sanction contre les responsables qui l'ont instaurée "malheureusement, il n'y a pas de banque à Kalomba", regrette-t-il.
Sosthène Kambidi, à Kananga