Le ministre d'État chargé du budget Aimé Boji Sangara a lancé samedi à Bukavu un appel à l'unité et la cohésion sociale « pour barrer la route à l'agression et à la guerre imposée par les pays voisins ». C'était au cours d'un meeting tenu à la place de l'indépendance dans la ville de Bukavu.
Pour Aimé Boji, c'est une façon d'encourager le président de la République Félix Tshisekedi dans ses efforts pour le rétablissement de la paix dans la partie Est de la RDC.
« La guerre a commencé il y a déjà plus de 20 ans, c'est la première fois que le président assume et déclare ouvertement que nous connaissons l'ennemi. Il a dit trop, c'est trop, nous sommes fatigués, le Congo c'est un pays congolais. Le Congo n'est pas un bien sans maître, ce n'est pas un hangar. Et si on ne finit pas cette guerre, il n'y aura pas de développement », a dit Aimé Boji à Bukavu.
Aimé Boji estime que la population doit être vigilante et caractérisée par l'unité pour ne pas permettre à « l’ennemi" de pénétrer au Sud-Kivu voisin du Nord-Kivu touché depuis plusieurs mois par l’activisme du M23 appuyé par le Rwanda.
« Nous devons nous unir pour mettre fin à ça. Si on ne se met pas ensemble, l'ennemi viendra nous détruire. Nous vous demandons de nous mettre ensemble et de soutenir le président de la République. Il nous a montré qu'il n'a pas peur pour mettre fin à la guerre », a-t-il ajouté.
Dans son discours, il a profité pour demander à la population de s'enrôler massivement pour les élections de 2023.
Ce dernier a promis de faire la ronde de tous les territoires de la province du Sud-Kivu pour livrer deux messages: appeler à la cohésion sociale et à l’unité ainsi que la sensibilisation à l’enrôlement massif des électeurs
Justin Mwamba