RDC: le gouvernement envisage la mise en place d'une commission de pacification face à l'insécurité au Kwango

Service infographie ACTUALITE.CD
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On tend vers un dialogue entre le gouvernement provincial du Kwango et les miliciens Mobondo. La mise en place d'une commission de pacification a été décidée lors de la réunion du conseil  provincial des Ministres. La réunion s'est tenue mardi dans la ville de  Kenge. Le porte-parole du gouvernement provincial du Kwango qui rapporte la nouvelle,  précise que cette option a été levée pour éviter un nouveau bain de sang. Me Adelar Nkisi ajoute qu'il y a actuellement un peu plus de contact entre les deux parties. 

" Il faut noter que la présence des miliciens est bien signalée et ceux-ci sont bien disposés à dialoguer, bien-sûr, avec les institutions de la République pour exposer leurs motivations et leur cahier de charges. Nous pensons, en tant qu'exécutif que cette option est salutaire à partir du moment où ça peut éviter une fois de plus le bain de sang. Il a été décidé au conseil des Ministres hier, la mise en place d'une commission avec la société civile, l'assemblée provinciale qui feront partie de la commission pour commencer de manière officielle" a déclaré Me Adelar Nkisi, porte-parole du gouvernement provincial du Kwango.

Au sujet du passage des opérations militaires à la commission, Me Adelar Nkisi indique que la deuxième option a été adoptée faute de résultats de la première. 

" Il vous souviendra que les opérations militaires ont commencé à Kwamouth. On a repoussé tous les Mobondo vers le Kwango. Dès que les Mobondo ont été repoussés au Kwango, l'option militaire s'est arrêtée. Quand il y a eu des morts, on nous a envoyé des militaires ici sur la route principale. On a appris que à PopoKabaka on a envoyé des militaires. Les Mobondo sont à l'intérieur où parfois les militaires ne peuvent pas arriver. Et là où il n'y a pas d' effets escomptés, sur le plan de la gestion de la res publica, il faut passer à l'autre option " conclut-il.

Les miliciens Mobondo ont fait leur première incursion au Kwango le 12 mai de l'année cours. Au moins 34 morts ont été rapportés par les organisations de la société civile locale à la fin du mois de mai et plus de 20. 000 déplacés dont 11 enfants victimes des violences sexuelles commises par les miliciens. 

Jonathan Mesa, à Bandundu