Annoncée le 19 juin dernier, en conférence de presse, la décision de Martin Fayulu de ne plus prendre part au processus électoral dans les conditions actuelles, n’a pas été appréciée de tous, même dans son propre parti. Dans la vague de réactions qu’elle a suscitée, celle du député national Ados Ndombasi va droit au but. Dans une lettre ouverte adressée à Fayulu, il demande au président de son parti de revenir sur sa décision.
« Votre décision annoncée solennellement lors de votre dernière conférence de presse du 19 juin courant, a provoqué de vives réactions au sein de la population congolaise qui s'est sentie abandonnée comme une pauvre orpheline à l'instar des habitants du Nord-Kivu et de l'Ituri qui comptaient sur vous pour restaurer la paix à l'Est de la RDC », peut-on lire sur ladite lettre.
Ados Ndombasi appelle ainsi Martin Fayulu à se prononcer lors meeting prévu le 25 juin à Sainte-Thérèse.
« C'est pourquoi, je vous conjure d'écouter la voix du peuple et de revenir sur votre décision devant vos électeurs au meeting de ce dimanche 25 juin, afin de ne pas mettre en péril les efforts collectifs et le travail acharné abattu par les membres de LAMUKA en général et ceux de l'ECiDé en particulier. De plus, votre retrait provisoire va désorienter des millions de congolais qui se sont enrôlés massivement sur votre invitation sans parler de nos différentes bases péniblement constituées », ajoute la lettre.
L’élu de Kinshasa, dans la circonscription de Funa estime que sans contester la lucidité de la démarche et la légitimité de ses exigences pour la tenue des élections libres, transparentes et apaisées, que ce retrait provisoire du processus électoral est de nature à ouvrir un vaste boulevard aux “ennemis de la Nation” qui n'ont pour seules valeurs que la corruption, la concussion, le népotisme, le clientélisme, l'impunité.
Martin Fayulu, candidat déclaré à l’élection présidentielle de décembre 2023, a décidé que lui et son parti ECIDE ne vont pas présenter les candidatures à tous les niveaux tant que le fichier électoral ne subira pas un audit externe d’un cabinet indépendant pour besoin de transparence. Pendant ce temps, d’autres leaders de l’opposition n’ont pas épousé cette décision. C’est le cas de Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et LGD de Matata Ponyo.
Emmanuel Kuzamba