C’est le jour de vote en République démocratique du Congo. Ce dernier virage d’un long processus électoral est loin de faire l’unanimité au sein des parties prenantes. Ensemble pour la République, par le biais de sa fédération du Grand Katanga, dit avoir fait un constat malheureux du déroulement des opérations.
Dans une déclaration, Christian Mwando, cadre de cette formation politique qui soutient la candidature de Moise Katumbi dont il est le haut représentant, indique que ce processus électoral, selon lui, déjà mené de manière chaotique par le président de la CENI, se clôture dans la confusion la plus complète.
« Nous avons assisté à une situation telle que près de 50% de la population n’a pas pu exercer son droit de vote pour plusieurs raisons dont la plus importante est que plus de 30% de bureau de vote n’a pas pu ouvrir et fonctionner effectivement. Les bureaux de vote qui ont ouvert n’ont pas fonctionné pendant le temps prévu par la CENI. Plusieurs bureaux ont commencé à fonctionner à partir de 10 heures et déjà vers 14 heures ou 15 heures les bureaux ont commencé à fermer sous prétexte de panne de machines, décharge de batteries », a déclaré Christian Mwando.
Il dit noter aussi l’omission de plusieurs électeurs sur les listes de vote. « Cette situation grave qui prive les citoyens de leur droit de vote doit être dénoncée par l’ensemble des électeurs et la population », souligne-t-il.
Cependant, dans une mise au point ce mercredi, Patricia Nseya, rapporteure de la CENI, a confirmé que tous les bureaux de vote vont fonctionner pendant 11 heures. Ce qui implique que ceux ayant ouvert en retard devront le récupérer.
La fédération du Grand Katanga accuse également la CENI « d’avoir pris des engagements pour favoriser la fraude » à cause notamment, selon Christian Mwando, de lots de machines électorales découverts entre les mains des individus. Il note aussi que des témoins de ce parti ont été interdits voire chassés d’accéder dans plusieurs bureaux de vote.
« Nous n’accepterons pas les résultats frauduleux et nous appelons Kadima à respecter son engagement d’organiser les élections transparentes, démocratiques et crédibles. Nous demandons au peuple de rester vigilant pour faire respecter son choix démocratique », a conclu ce cadre d’Ensemble.