Elections en RDC : Alliance pour le changement de Jean Marc Kabund déplore “une mise en scène d’un coup d’Etat électoral”

Les électeurs devant un bureau de vote à Butembo
Les électeurs devant un bureau de vote à Butembo

Les élections de ce mercredi 20 décembre sont « une mise en scène » et « un coup d’Etat électoral » en République démocratique du Congo, selon le parti Alliance pour le changement (A.Ch) du député national Jean-Marc Kabund, ancien collaborateur du président sortant Félix Tshisekedi, aujourd’hui en détention à la prison de Makala notamment pour outrage au chef de l’Etat.

Dans un communiqué, le parti de Kabund estime que ce cycle électoral est le plus chaotique de tous les trois précédents. Ce parti indique, par ailleurs, avoir alerté tous les partenaires de la RDC sur ce  « semblant de scrutins ». 

« Sans aucune surprise et eu égard au constat général effectué lors du déroulement de cette parodie d’élections à travers toute la République, Alliance pour le changement désapprouve ce Hold-up électoral, longtemps planifié, séquentiellement orchestré et aujourd’hui matérialisé par ce régime, dont le bilan chaotique à ces élections tronquées que notre pays n’avait jamais connues », peut-on lire dans ce document. 

Pour le parti de Kabund, le fait que Dénis Kadima, président de la Céni ait prorogé le temps du déroulement du processus électoral est une violation de la loi électorale. 

Alliance pour le changement rejette en bloc tous les résultats qui seront issus de ces scrutins, qu’il juge « nuls et non avenus » et appelle le peuple à résister contre le pouvoir de Kinshasa.   Ce parti appelle également la communauté internationale à « s’impliquer, en toute urgence, en vue de trouver des voies de salut pour la République démocratique du Congo, qui a commencé à enregistrer des scènes de violences et de troubles engendrés par ce processus électoral opaque », conclut le communiqué.  

Les parties prenantes aux élections et observateurs sont tous unanimes pour l’organisation des élections non à la hauteur par la Céni. Cinq candidats présidents parmi lesquels Dénis Mukwege et Martin Fayulu appellent à l’annulation et la réorganisation de nouvelles élections, avec de nouveaux animateurs à la CENI. 

Bruno Nsaka