La Lutte pour le changement (Lucha), un mouvement citoyen des jeunes en République démocratique du Congo (RDC) dénonce pour sa part les irrégularités enregistrées lors des élections générales qui se sont déroulées depuis mercredi 20 décembre dernier.
Pour la Lucha, Dénis Kadima, président de Commission électorale nationale indépendante (Céni) doit démissionner et répondre devant la justice « pour amateurisme, incompétence et entrave au processus électoral », peut-on lire dans un communiqué de ce dimanche 24 décembre.
Ce mouvement citoyen recommande par ailleurs à la Cour constitutionnelle « d’annuler les élections du 20 décembre 2023 s’il est établi que les irrégularités, fraudes et désordres enregistrés lors du scrutin ont porté atteinte à l’intégrité des élections dans la circonscription électorale concernée », renchérit le communiqué.
Aux acteurs politiques, la Lucha recommande le recours aux voies légales pour régler le contentieux électoral et non à la violence.
Le peuple congolais doit pour sa part rester vigilant et mobilisé « aussi bien pour la transparence des élections que pour la gouvernance générale du pays », conclut ce document.
Ce son de cloche de la Lucha vient s’ajouter à ceux des camps politiques de l’opposition qui sont allés presque dans le même sens. Moïse Katumbi et ses soutiens dont Augustin Matata Ponyo, Franck Diongo, Delly Sesanga et Seth Kikuni appellent à l'annulation des scrutins après ce qu’ils qualifient des "fraudes massives" et exigent la démission immédiate du Président de la CENI, Dénis Kadima, ainsi que sa mise en accusation.
Côté Fayulu, avec Dénis Mukwege, Théodore Ngoy, Jean-Claude Baende et Nkema Liloo, on conteste la qualité de ce qu’ils qualifient de simulacre d’élections et annoncent une "grande manifestation" mercredi 27 décembre à Kinshasa. Ils sont dans la démarche d’annulation des ces élections afin d’en organiser d’autres avec une autre Commission Électorale Nationale Indépendante.
Bruno Nsaka