Devos Kitoko à la Moe Cenco-Ecc : « il est impossible de donner des tendances à cette élection »

ACTUALITE.CD

Devos Kitoko, proche de l’opposant Martin Fayulu, s’oppose au dévoilement du nom du vainqueur de la présidentielle du 20 décembre dernier en République démocratique du Congo (RDC), comme proposé par  la Mission d’observation électorale des églises catholiques catholique et protestante (Moe Cenco-Ecc). Selon lui, les tendances que prétend dévoiler la Moe Cenco-Ecc sont basées sur la fraude, au même titre que celles publiées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

« Le vote avait déjà été  fait et bien configuré avant le début des opérations. Rien n’a été fait pour nous démontrer que les machines étaient vierges. Il n’y a pas des procès-verbaux établis et signés par nos témoins. Les résultats des machines ne reflètent pas la vérité des urnes. Considérant la manière dont la fraude était planifiée, personne ne peut prétendre détenir les vrais résultats. Les données sur lesquelles l’Ecc et la Cenco tablent pour donner le vainqueur sont déjà préfabriquées.  Donc, il est hors de question que quelqu’un donne des tendances dans cette élection », a dit à ACTUALITE.CD Devos Kitoko, en réaction au rapport préliminaire de la Moe Cenco-Ecc.

Le secrétaire d’Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) appelle, par ailleurs, les églises catholique et protestante à se joindre à l’opposition pour réclamer l’annulation et la réorganisation des élections. 

« Le conseil que je donne à la Cenco et à l’Ecc, c’est de ne pas tomber dans le piège de publier les tendances que tel ou tel autre candidat serait en tête. Ils doivent  simplement  constater que ces  irrégularités sont de nature à fausser des résultats et d’en exiger  l’annulation et la réorganisation pure et simple ».

Dans son rapport préliminaire sur le processus électoral rendu public ce jeudi, la Moe Cenco-Ecc estime  que les irrégularités lors des récentes élections sont de nature à « affecter l’intégrité des résultats de différents scrutins, en certains endroits ». Elle a donc  appelé la Céni et la Cour constitutionnelle à tirer  toutes les conséquences qui s’imposent, en fonction de l’incidence sur la base des calculs des résultats pour le scrutin concerné, avant de proclamer respectivement les résultats provisoires et définitifs de différents scrutins ».

Bruno Nsaka