Des accusations de détention de la machine à voter dans les véhicules et résidences, bourrage d'urnes, incendies de centres et des actes de vandalisme enregistrés dans les sites de vote, c'est dans ce contexte que les élections se sont déroulées dans le territoire de Masimanimba, dans la province du Kwilu.
Cette situation était, d'ailleurs, à la base de la paralysie du vote le 20 décembre dernier où plusieurs bureaux de vote étaient vandalisés notamment à Masamuna et dans certains secteurs.
S'exprimant sur la question lors d'une interview à actualité.cd, le député provincial et candidat à Masimanimba, Donald Sindani estime que la centrale électorale doit se décider sur le sort des candidats cités dans la fraude électorale.
Il parle de " trois Ministres et un député nationaux" qui seraient cités dans la fraude électorale dans cette partie de la province du Kwilu. Il précise que ces derniers étaient accusés soit de détenir les machines à voter dans leurs véhicules, soit dans leurs résidences afin de voter à dessin, situation qui, d'après lui, avait occasionné tous les dégâts enregistrés à Masimanimba le 20 décembre.
Ce candidat invite la CENI à annuler les voix obtenues par ces candidats sur base du principe juridique " Fraus omnia corrompit", entendez, la fraude corrompt tout.
"Il faudra que tous ceux, dont les noms ont été cités dans la fraude, tous ceux auprès de qui les machines ont été trouvées ou sont encore dans les résidences, on cite les noms, principalement de trois Ministres nationaux et d'un député national. Que les élections, pour ces quatre candidats, soient carrément annulées. C'est comme si on allait à un examen, on attrape un tricheur, son examen est annulé ipso facto", dit Donal Sindani, candidat à Masimanimba.
Ce député provincial indique qu'il existe des preuves dont des vidéos et des actes enregistrés le 20 décembre qui attestent la fraude électorale dans le territoire de Masimanimba.
" Vous suivez sûrement, il y a même des vidéos, je prend l'exemple. Un véhicule a fait la route vers Mosango ou Kinzenga, tout a été brûlé parce qu'on savait qu'il y avait la machine dans les résidences de ces dignitaires de Masimanimba. On n'a pas à chercher d'autres preuves. Il y a des images qui existent parce que ces dignitaires se sont même permis prendre les machines dans leurs propres véhicules à partir de l'antenne de la CENI Masimanimba jusqu'à leurs résidences ", conclut-il.
L'opération de vote paralysée le 20 décembre à Masimanimba avait repris le samedi 23 décembre pour se clôturer dimanche 24 ou lundi 25 décembre dernier.
Jonathan Mesa, à Bandundu