Denis Kadima: « Je ne vais pas publier les résultats dans un char de combat. Je le ferai dans cette même salle, à la lumière du jour »

Denis Kadima, président de la CENI
Denis Kadima, président de la CENI

Denis Kadima, à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), a salué la transparence du processus électoral en cours en République démocratique du Congo. Il a souligné le calme observé dans la population tandis que les résultats partiels de l'élection présidentielle du 20 décembre sont progressivement proclamés par la centrale électorale.

"Contrairement aux cycles précédents, la population se déplace librement. Pour ma part, je n'aurai pas besoin de recourir à un dispositif militaire renforcé. Je ne vais pas publier les résultats dans un char de combat. Cela se fera dans cette même salle, à la lumière du jour", a déclaré Denis Kadima aux médias ce samedi.

La Céni annonce la publication des résultats provisoires de l'élection présidentielle ce dimanche, depuis le centre Bosolo. Elle a décidé de ne pas attendre les résultats consolidés des centres locaux de compilation, conformément à la loi électorale, afin d'éviter tout retard, a précisé Denis Kadima.

Pendant ce temps, l'opposition prépare des actions pour demander l'annulation et la reprise des élections. Martin Fayulu, Théodore Ngoy, Denis Mukwege, Moïse Katumbi et d'autres prévoient une déclaration ce dimanche, juste avant l'annonce des résultats provisoires par la Céni.

De son côté, Le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) est « préoccupée par les actes de violence, y compris ceux commis contre les femmes pendant la période électorale ». Il rappelle que le 27 décembre 2023 des manifestants et des membres des forces de sécurité ont été blessés devant le siège de l’ECIDE lors d’une manifestation publique. 

Il exhorte les autorités à ouvrir des enquêtes sur les violences et traduire leurs auteurs en justice. « Les forces de sécurité sont encouragées à veiller à ce que leurs opérations de maintien de l'ordre se déroulent dans le strict respect des règles des droits de l'homme ». 

Bruno Nsaka