RDC : le caucus des députés nationaux du Kongo-Central envisage une mission parlementaire de contrôle des activités d’exploitation du pétrole par Perenco

Le caucus des députés nationaux élus du Kongo Central
Le caucus des députés nationaux élus du Kongo Central

Dans la province du Kongo Central, le caucus des députés nationaux salue l’initiative du ministre des hydrocarbures, Aimé Molendo Sakombi, de mettre en place un cadre de concertation permanent entre la communauté locale de Moanda, les élus locaux ainsi que  Perenco, une entreprise franco-britannique d’exploitation du pétrole sur la côte de l’océan Atlantique.  

Au sortir d’une première réunion ce lundi 8 juillet à Moanda, sous l’égide du ministre des hydrocarbures, Pierre Nsumbu Muntukalavo, député national, élu de Mbanza-Ngungu et président de ce caucus, a indiqué envisager aller au-delà de ce cadre de concertation, pour exiger plus de clarté autour des activités de Perenco. 

« Dans les prochains jours, nous allons arracher de l’Assemblée nationale une mission parlementaire, avec toutes les prérogatives de scruter le fond des  choses. Nous procéderons par le contrôle des textes, afin que nous voyions clair dans ces activités, au nom de nos populations qui ont porté leur choix sur nous », a-t-il expliqué. 

Selon lui, cette démarche vise à réduire drastiquement le paradoxe de la province avec des gisements de pétrole les plus importants au pays, mais dont la population ne bénéficie pas des retombées économiques, manquant l’électricité, l’eau potable, les soins médicaux de qualité et les infrastructures de base.

Les députés nationaux du Kongo-Central voudraient, par exemple, savoir combien de barils par jour produit réellement Perenco, la part de l’Etat congolais dans la production, celle de la province ainsi que celle du territoire de Moanda, à en croire  Pierre Nsumbu Muntukalavo. « Nous espérons que les années à venir seront différentes des années passées en matière de l’exploitation des produits pétroliers au Kongo central », a-t-il confié. 

Perenco est visée par de nombreuses critiques sur les conséquences climatiques de ses activités de l'exploitation du pétrole à Moanda. Arthur Gueriot, son directeur général, a confié lundi, à ACTUALITE.CD, que son entreprise n’est pas impliquée dans la dégradation de l’environnement. Selon lui, Perenco subit des contrôles réguliers tant par des organismes nationaux qu’internationaux. Il a aussi indiqué que son entreprise sponsorise une entreprise locale de recyclage des déchets plastiques charriés par le Fleuve Congo.

Bruno Nsaka