Les travailleurs de la société Anhui Congo d'investissement Minier du Kasaï-Oriental (SACIM) sont descendus dans la rue lundi 03 mars à Mbuji-Mayi. Objectif, exprimer leur colère face à la crise actuelle que traverse la société.
Les travailleurs de la SACIM totalisent déjà 13 mois d'arriérés de salaire, et la société fait face à la restriction de la vente du diamant, suite à un arrêté de 2022, restreignant la vente du diamant de la SACIM à un seul groupe avec des prix imposés, qui ont quitté de 12 à 8 dollars le carat.
La marche a débuté à 8 heure locale, au parking de la société, situé sur l’avenue Salongo, et s’est achevée au gouvernorat de la province, où un mémorandum a été présenté dans lequel les manifestants appellent à une solution urgente pour sauver cette société minière. Les travailleurs de la SACIM ont également pointé du doigt les décisions jugées controversées du Centre d'expertise, d'évaluation et de certification (CEEC), qui a réduit le prix de vente du carat du diamant et exige la vente à des acheteurs désignés par l'Etat. Des mesures qui selon le représentant des travailleurs John Numbi, mettent en difficulté la viabilité économique de l'entreprise qui tend à fermer ses portes.
Implantée à Miabi dans la province du Kasaï-Oriental, la société Anhui d'investissement minier produit en moyenne 300.000 carats de diamants et emploie environ 700 personnes.
Michel Cyala