Les enseignants congolais exerçant dans les zones sous contrôle de la rébellion de l’AFC/M23 soutenue par le Rwanda seront toujours pris en charge par Kinshasa, a rassuré mardi, la ministre de l'éducation nationale et nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu. Elle a affirmé que la fermeture des banques depuis principalement l’occupation des villes de Goma (Nord-Kivu) et de Bukavu (Sud-Kivu) retarderait le paiement normal des enseignants.
" Pour le gouvernement, les enseignants sont les mêmes partout, on ne fait pas de distinction entre enseignants, Nord et Sud-Kivu et enseignants des autres provinces. Nous traitons avec le même sérieux, avec la même détermination toute la situation et au jour d'aujourd'hui la paie des enseignants est passée. Donc le gouvernement a fait son travail. On sait que les opérateurs de paie, les agents payeurs ont reçu la paie des enseignants, la difficulté sort de mon champ d'action, on sait que les banques sont toujours fermées ", a déclaré Raïssa Malu lors d’un briefing à la presse conjoint avec le porte-parole du gouvernement.
Actuellement, ajoute-t-elle, le gouvernement travaille sur les mécanismes censés faciliter la paie des enseignants sous influence des rebelles.
" Il y a un travail qui est fait au niveau de mes collègues du ministère du budget et des Finances pour trouver les meilleures solutions possibles et utiliser toutes les options à notre disposition. Je peux vous confirmer que le gouvernement y travaille et pour ce qui est de la paie des enseignants, maintenant ça se passe au niveau des banques de pouvoir attendre sur base des travaux qui sont faits au niveau du gouvernement pour leur réouverture ", a indiqué Raïssa Malu, Ministre d'État, ministre de l'éducation nationale et nouvelle citoyenneté.
L'activisme de la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda est à la base de la fermeture d’écoles, affectant plus d’un million d’enfants dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dans l’Est de la RDC. Intervenant lors d'un briefing presse tenu mardi 4 mars 2025, Raïssa Malu, ministre d'État, ministre de l'éducation nationale et nouvelle citoyenneté précise que la crise actuelle a entraîné la fermeture de 2594 écoles, dont 1483 au Nord-Kivu et 1111 au Sud-Kivu, affectant 1 108 962 enfants.
Plusieurs écoles ont été, en effet, bombardées, détruites ou réquisitionnées par des groupes armés pour en faire des bases militaires. Le climat d'insécurité permanente, alimenté par la présence du M23 et de l'armée rwandaise, complique toute tentative de retour à la normale dans les établissements scolaires.
Clément MUAMBA