Les violences attribuées aux ADF se sont accentuées ces dernières semaines à Beni (Nord-Kivu). Après le lancement des opérations dites de grande envergure par les FARDC, une nouvelle configuration des forces en présence s’est dessinée. Selon les sources onusiennes, les FARDC ont maintenu leur contrôle sur les camps qui avaient été saisis au début de 2020 que les ADF occupaient auparavant de longue date, sans pour autant réduire les violences.
« Les combattants des ADF ont été divisés en au moins trois groupes mobiles, concentrés principalement à Ruwenzori, autour de la route reliant Mbau à Kamango, dans le nord du territoire de Beni et jusque dans le sud de l’Ituri, dans le territoire d’Irumu, où ils se déplaçaient constamment autour de Mamove, Eringeti, Kainama, et dans le sud de l’Ituri », dit un rapport du groupe d’expert de l’ONU.
Se basant sur des sources militaires et onusiennes, il signale également la présence d’un important regroupement des ADF autour de Kainama, où se trouverait Seka Baluku.
Bien plus, poursuit le rapport, « cette mobilité et cette fragmentation ont encore accru le caractère imprévisible des déplacements et des attaques des ADF, et ont étendu la zone d’opérations du groupe armé. Le manque de clarté quant à la localisation précise des ADF est également dû aux activités d’autres acteurs armés dans la région ».
Pour le contexte, le mandat des membres du Groupe d’experts sur la RDC a été prorogé par le Conseil de sécurité des Nations unies en 2020. Ces derniers ont été nommés par le Secrétaire général le 20 juillet 2020. Le présent rapport à mi-parcours avait été examiné le 3 décembre 2020 par le Conseil de sécurité. Son contenu est basé sur les enquêtes menées à distance jusqu’au 19 novembre 2020.