L'Assemblée nationale a procédé à la validation des pouvoirs des députés frappés d’incompatibilité, des absentéistes et ceux décédés. C'était au cours de la dernière plénière de la session ordinaire de mars tenue jeudi 15 juin 2023. A cet effet, rapporte la cellule de communication de la chambre basse du parlement, le président de la commission PAJ, Augustin Mulumba, a rappelé que depuis quatre mois la plénière attend la validation des mandats des députés devant remplacer leurs collègues nommés à des fonctions incompatibles, invalidés et décédés.
La commission, ayant examiné le dossier individuellement, a tiré des conséquences de droit en connaissance de cause à chaque dossier.
« A sa suite, le député Israël Daniel Mbau Sukisa a fait lecture du rapport, sur base duquel on note que M. Kahubira Mirindi en remplacement du député Enerunga Vunda Anselme de la circonscription électorale de Kalehe ; M. Katumba Kabangu en remplacement du député Milolo Dibondo Zobel de Tshikapa (décédé) ; Mme Munimba Limba Mahangu à la place de Munimba Limba d’Uvira invalidé ; M. Bikoke Bolomelenge Victor à la place de Likinda Fidèle d’Ikela (décédé) ; Mme Tambwe Yolande à la place de Papy Nyango de Bandundu (invalidé) ; M. Mboma Boko Paulin à la place de Adolphe Muzito de Kikwit (invalidé) ; M. Mulanda Muland Guy en remplacement de Mova Sakanyi Henri de Lukunga (invalidé), Mme Monga Masimo Lily en remplacement de Mushobekwa Likulia de Kabaré (invalidée) », révèle la cellule de communication de l'Assemblée nationale.
De son côté, l'un des invalidés, en l’occurrence la députée Marie-Ange Mushobekwa, continue de dénoncer la démarche de l'Assemblée nationale qui, d'après elle, n'est pas conforme aux textes et liée à la corruption, intimidations.
« La corruption et la démocratie du plus fort ont triomphé. Ma première suppléante vient de renier sa signature. Le président du groupe parlementaire le plus influent de l'Assemblée nationale qui l'avait contactée depuis hier soir et ce matin lui a demandé de dire que je l'avais menacée pour qu'elle signe la lettre de démission. Ne soyez pas surpris si demain on vous disait que je garde des armes dans ma maison et qu'on m'envoie en prison », a-t-elle écrit sur son compte Twitter.
Cette démarche de l'Assemblée nationale est conforme aux dispositions de l’article 18 de la loi électorale telle que modifiée à ce jour et des articles 114 de la constitution telle que modifiée à ce jour et 12 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.