Service rattaché à la Présidence de la République, le Service national (SN) ambitionne de devenir le premier producteur de maïs en République Démocratique du Congo, en produisant entre 200.000 et 500.000 tonnes de maïs d'ici 10 ans. Son coordonnateur, le général Major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, justifie cette ambition par le fait que ce service sous son commandement a pû réaliser une performance au-delà des prévisions.
En tant que service de l'État, Kasongo Kabwik estime qu'en augmentant sa capacité de production, l'État congolais aura un rôle important à jouer dans la régulation des prix sur le marché en ce qui concerne le commerce de maïs en RDC.
“Je suis content parce que nous avons semé et nous sommes à la phase de récolte, il y a un résultat qui est visible et palpable. Arrivé au service national, je l'ai toujours dit la production était nulle, il n'y avait même pas une tonne de maïs qui était produite au Service National ou à Kanyama Kasese. Aussitôt après, la première année les chiffres sont là, nous avons produit 1.000 tonnes de maïs et nous étions très heureux parce que de zéro à 1000 tonnes c'était un pas de géant mais quelque part nous étions insatisfait parce que nos ambitions étaient d'arriver à produire une dizaine de milliers de tonnes. C'est ce qui est fait aujourd'hui de 1000 tonnes à la production de 2019 aujourd'hui il y a minimum 15.000 tonnes parce que la récolte continue”, s'est-il félicité dans un reportage de son service de Communication parvenu à ACTUALITE.CD
Et de poursuivre :
“Si vous regardez de 1000 tonnes à 15000 tonnes en 4 ans, ce que nous sommes capables de passer de 15.000 tonnes à 200.000 tonnes à 500.000 tonnes en 10 ans c'est impressionnant la manière dont nous sommes en train d'évoluer avec le service national. C'est vrai que les besoins au pays sont énormes, il ne faudrait pas seulement compter sur le Service National pour assurer l'autosuffisance alimentaire au pays. Il y a plusieurs acteurs qui interviennent : nous avons les paysans, nous avons les agriculteurs, les privés, plusieurs structures qui concourent à la production du maïs au pays mais au moins si on devrait nous mettre sur une échelle, nous serons au numéro 1 si je peux le dire ainsi et nous avons cette ambition de demeurer le premier producteur de maïs en RDC, pas seulement pour maintenant même pour les années qui viennent. Comme nous sommes une structure de l'État, comme ça l'État va jouer un grand rôle dans la manière de contrôler peut-être le prix sur le marché de la farine de maïs ”.
Pendant que la récolte bat son plein, ce service rattaché à la première institution du pays se prépare également déjà à l'évacuation de cette denrée. À l'en croire, la priorité reste les hommes et femmes en uniforme.
“Ce maïs une partie devra se retrouver à Kinshasa pour la transformation de farine de maïs au profit des familles des militaires et policiers. Une deuxième partie va être mise à la disposition des consommateurs dans le Grand Kasaï et une partie dans le Grand Katanga”, a-t-il rassuré lors de son intervention.
Il sied de signaler qu'à côté de l'agriculture, le Service National se lance également dans l'agropastorale. Pas très loin des champs de maïs, un élevage de vaches est en pleine expansion. À l'en croire, c'est le début de la réalisation d'une des promesses du Chef de l'État Félix Tshisekedi celle d'ajouter au ravitaillement des cantines militaires de la viande bien fraîche.
Créé par décret-loi 032 du 15 octobre 1997 par le Président Mzee Laurent Désiré Kabila, le Service national est un organe paramilitaire d’éducation, d’encadrement et de mobilisation des actions civiques et patriotiques en vue de la reconstruction du pays.
Ce service rattaché à la Présidence de la République est chargé de d’organiser sur l’ensemble du territoire national, des centres d’encadrement de jeunes filles et garçons désœuvrés, de jeunes finalistes d’enseignement secondaire ou universitaire, en vue de leur inculquer une éducation civique et patriotique, de les initier aux travaux de production agricole, suivi d’une professionnalisation éventuelle, et de leur donner une formation paramilitaire et d’autodéfense.
Clément MUAMBA