Kwilu : à Bandundu, Sesanga exige la représentation de l'opposition à la CENI 

Delly Sessanga
Delly Sessanga, président national du parti Envol et Candidat déclaré à la Présidentielle de 2023

Le leader du parti politique Envol, arrivé à Bandundu samedi, a réitéré les recommandations de l'opposition pour le bon déroulement du processus électoral en cours en RDC, notamment la représentation de l'opposition à la centrale électorale, la publication des résultats des élections bureau de vote par bureau de vote et la recomposition de la Cour Constitutionnelle avant la tenue des élections.

Cela, lors de son meeting tenu à la tribune centrale de Banudndu devant  nombreux de militants et sympathisants de son parti politique.

Il a réitéré sa décision de déposer les candidatures à tous les niveaux, demandant à la population d'être vigilante pour barrer la route à toute tentative de fraude électorale.

« A l'opposition, nous nous étions réunis et avons demandé 3 choses. D'abord, nous voulons qu'au sein de la CENI, il y ait des représentants de l'opposition parce que la CENI d'aujourd'hui n'est composée que de la majorité. La deuxième chose c'est la Cour constitutionnelle. Les juges qui siègent pour le contentieux électoral doivent-être désignés conformément à la loi. On les désigne en regardant la figure, on désigne des gens qui ne rendront pas justice correctement. C'est pourquoi, on exige le respect de la loi. Troisièmement, c'est l'opération de lutter contre la fraude électorale. Le jour de l'élection, nous tous devons être là pour suivre les résultats des élections, bureau par bureau », a déclaré Delly Sesanga.

Et d’ajouter :

« Ça va demander aux jeunes, les mamans, aux papas et nous tous , de nous tenir devant le bureau de vote pour avoir des résultats. Si on ne change pas la composition de la Cour constitutionnelle, nous n'irons pas à cette Cour, si la population dit que c'est Sesanga qui est élu, nous allons nous en tenir, nous n'irons pas à la Cour constitutionnelle », a-t-il déclaré.

Le Député National Delly Sesanga a par ailleurs déploré l'insécurité dans plusieurs parties de la République, particulièrement à l'est.

Le processus électoral se poursuit même si toutes les parties prenantes ne sont pas unanimes sur plusieurs questions notamment la fiabilité du fichier électoral. Le président de la CENI a convoqué l’électorat pour les législatives nationales depuis le 25 juin dernier. Les BRTC seront ouverts pendant 20 jours.

Pour lever le malentendu et trouver un terrain d’entente afin d'arriver, en décembre prochain, à des élections crédibles, transparentes, inclusives et apaisées, la CENI a entamé des rencontres avec les parties prenantes aux élections. Le quatuor de l’opposition a discuté avec Denis Kadima, le 30 juin. Ils ont passé en revue tous les problèmes qui motivent leur protestation, notamment la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI, la composition de la centrale électorale, la loi électorale et ses faiblesses, les points de désaccord dans cette loi ou encore le problème de la confection du fichier électoral.

Après le rendez-vous, Martin Fayulu, qui a parlé aux nom Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Matata Ponyo, a fait savoir qu’ils se sont mis d’accord sur l’affiche des listes des électeurs mais la question de l’audit externe du fichier électoral reste en suspens. Pourtant l’audit externe est devenu une exigence qui ne peut être mise de côté par cette frange de l’opposition.

Le président de la CENI souhaite également rencontrer l’ancien Président de la République Joseph Kabila dans le cadre de ces consultations. Denis Kadima a même déjà saisi officiellement Joseph Kabila à travers une lettre depuis le 1er juillet.

Jonathan Mesa, à Kikwit